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Sénégal : Rama Thiaw l’autre regard du cinéma africain

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Rama Thiaw l’auteur du documentaire « Boul Fallé, la voie de la lutte » refuse de se faire appeler cinéaste malgré le succès de son long-métrage. « Je me considérai comme une réalisatrice le jour où j’aurai mené à bien mon premier long-métrage de fiction », déclare la jeune sénégalaise de 36 ans.

Rama Thiaw est une tête bien faite.  Elle est titulaire d’un master 2 en économie internationale à l’Université de la Sorbonne et d’une licence en cinématographie. Elle fait ses armes à  Zaléa TV où elle réalise plusieurs portraits d’habitants d’Aubervilliers.

2005 marque le retour de Rama Thiaw au Sénégal avec l’écriture de son premier documentaire Boul Fallé, la voie de la lutte. «Au début j’allais voir les télévisions et les boîtes de communication. J’étais cadreuse et je cherchais du travail. Soit on ne me recevait pas, soit on s’adressait au stagiaire français qui était à côté de moi tout au long de l’entretien. Quand on a un look de rappeur et qu’on vient des quartiers populaires… En plus, il y a cette idée au Sénégal que les filles ne peuvent pas avoir de connaissances techniques», raconte-t-elle.

Le film réalisé sur fonds propres propulse la sénégalaise sur la scène internationale. Rama raconte la révolution des jeunes de Pikine, un quartier défavorisé de Dakar à travers la musique Hip-Hop. Le documentaire a été  projeté au festival Etonnants Voyageurs à Saint-Malo en 2011. Il fut également programmé en mars 2014 pour l’édition marocaine du festival à Rabat-Salé.

Face à l’accueil réservé à « Boul Fallé, la voie de la lutte », Rama prépare son second documentaire. « The Revolution Won’t Be Televised » est l’histoire de Thiat et Kilifeu, membres du groupe de hip-hop les Keur Gui, et le collectif Y’en a Marre. Ils ont milité pour le départ de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade à la fin de son second mandat.

Pour finaliser et diffuser son second film, la réalisatrice sénégalaise ne s’attend pas à un financement français. « Le cinéma français n’investit pas dans les jeunes  auteurs et je suis très en colère contre ce système. Je me tourne de plus en plus vers le monde anglophone, qui me semble plus ouvert et plus à même de prendre quelques risques », déplore-t-elle.

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