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Incarcéré depuis 2015 pour avoir publié des commentaires menaçants sur la page Facebook de l’ambassade des USA au Sénégal, le jeune élève Saër Kébé risque 5 ans de travaux forcés. C’est la peine requise par le procureur au bout de 5h de procès.
Le parquet estime que les actes posés par le jeune lycéen en classe de Terminale sont assez graves et sont assimilables à des actes de terrorisme. Saër Kébé est ainsi accusé d’ «activités terroristes, apologie du terrorisme et associations de malfaiteurs».
L’avocat Me Abdoulaye Tall plaide pour une relaxe pure et simple de Saër Kébé arguant que les faits reprochés à son client ne sont pas constitutif d’actes terroristes. « Il n’y a pas de preuves pour taxer de terroriste ce jeune. Depuis quand il suffit d’écrire ou faire un post sur les réseaux sociaux pour être accusé d’acte aussi grave », plaide-il. Pour lui le gamin qui n’a aucun antécédent avec la justice n’a commis qu’une erreur de jeunesse et sa place n’est pas à la prison.
Saër Kébé aurait eu la mauvaise idée de débiter des propos menaçants sur le réseau social Facebook après avoir découvert sur internet des images de bombardements des femmes et enfants dans la bande de Gaza. Il faisait cette recherche dans le cadre d’un devoir.
Le verdict sera connu le 10 avril prochain.
