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Somalie : le président Farmajo renonce à l’extension de son mandat

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Son discours était attendu de pied ferme. Le président somalien, Le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, s’est exprimé devant le Parlement, ce samedi 1er mai, dans un contexte de haute tension, dit Farmajo, s’est exprimé devant le Parlement, ce samedi 1er mai, dans un contexte de haute tension. Il a renoncé à l’extension de son mandat et a appelé à la reprise des pourparlers.

Dans une décision jugée inconstitutionnelle, la chambre basse du Parlement avait voté, le 12 avril, l’extension de son mandat présidentiel pour deux ans. Cette prolongation a provoqué plusieurs journées de heurts entre l’armée fédérale et l’opposition dans la capitale somalienne, faisant trois morts dans la capitale.

Mis sous pression, le président Farmajo avait alors annoncé, dans la nuit du mardi au mercredi 28 avril, souhaiter un retour aux discussions pour l’organisation d’élections.

Les coups de pression se sont multipliés, ces derniers jours, de tous les côtés, pour que le Parlement annule l’extension du mandat présidentiel et facilite la reprise des pourparlers. Vendredi soir encore, des manifestations pro-opposition ont éclaté dans la capitale, Mogadiscio.

Ce samedi 1er mai, les 140 parlementaires ont attendu toute la matinée puis, vers 14h, heure locale de Mogadisico, le président Farmajo a finalement pris la parole. S’adressant aux membres de la chambre basse du Parlement, il leur a donc demandé d’annuler l’extension de son mandat et de permettre un retour aux discussions ainsi qu’à l’accord du 17 septembre dernier.

Cet accord, signé entre le gouvernement et les États fédéraux, devait permettre la tenue d’élections avant la fin du mandat du président Farmajo, le 8 février dernier. Il prévoit des élections selon un système indirect. Comme pour la présidentielle de 2017, des délégués spéciaux désignés par des chefs de clans éliront des parlementaires qui voteront ensuite pour le président. 

Cependant, des désaccords entre les différents partis sur l’organisation du scrutin ont bloqué le processus électoral. La méfiance est aujourd’hui au plus fort. Vendredi soir, dans un communiqué, les candidats à la présidentielle ont accusé le président d’être un frein à la tenue d’élections.

Dans ce contexte de forte tension, Mohamed Farmajo a donc annoncé, ce samedi 1er mai, déléguer la supervision du processus électoral à son Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, pour « que les élections se déroulent dans une atmosphère stable et de paix ». Un geste qui était demandé par les membres de l’opposition.

Dans la foulée du discours présidentiel, la chambre basse du Parlement a voté à l’unanimité pour le retour à l’accord de septembre et a annulé la prolongation controversée du mandat du président Farmajo. 

Dans un communiqué hier, Sharif Sheikh Ahmed, ancien président, à la tête de la coalition des candidats d’opposition à la présidentielle, « a applaudi cette décision ». La ministère turc des Affaires étrangères, principal partenaire économique du pays, s’est également « félicitée » de ce dénouement.

Avec RFI




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