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Sommet de l’UA: encore des déclarations de bonnes intentions

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Le sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu à Malabo, en Guinée Équatoriale, s’est achevé samedi. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont bien l’intention de réactiver les mécanismes dormants de l’Organisation pour venir à bout des maux qui minent le continent.

Terrorisme et coups d’État

Le premier grand sujet de l’actualité qui a retenu l’attention des Chefs d’État est le terrorisme. Un mal qui se répand de manière inquiétante sur le continent. Ainsi, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, les initiatives existantes doivent être réactivées. C’est le cas par exemple de la Force africaine en attente, qui n’est pas encore fonctionnelle alors qu’elle devait voir le jour il y a 20 ans.

Le double sommet de Malabo s’est également intéressé aux «changements anticonstitutionnels de gouvernement », qui se sont multipliés ces derniers temps en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali, en Guinée, au Burkina Faso ou encore en Afrique centrale, précisément au Tchad.

« Coups d’État rampants »

Le président de la Commission de l’UA a dénoncé « les coups d’État rampants » que sont « les modifications de constitutions aux fins de confiscation du pouvoir », qui peuvent conduire à « des coups d’État ou à des révoltes populaires ».

Au micro de RFI, Moussa Faki Mahamat a salué « ces nouveaux engagements, mais nous espérons que ce ne sont pas des vains mots comme par le passé, sans une volonté réelle de les mettre en œuvre. Il n’y a pas tellement de nouveau dans les décisions prises à Malabo. Ce qui est nouveau, c’est l’aggravation de la situation sur le terrain et l’effet de contamination que cela peut produire vers les autres pays, notamment les pays de la COS [d’Afrique du Nord] et qui étaient jusqu’ici épargnés. Nous espérons qu’eu égard de la situation, ces décisions ne soient pas traitées comme des décisions d’antan, puisque déjà nous avions la convention de Lomé, nous avions la charte pour la démocratie et les droits de l’homme qui existe, mais ce sont des documents qui ne sont pas très observés. Et malheureusement, nous voyons ces coups d’État revenir dans notre continent».

Les Chefs d’État et de gouvernement ont endossé la déclaration d’Accra du 17 mars, qui établit de manière claire un lien entre la mal gouvernance et les coups d’État. Ils ont ensuite décidé de réactiver de nombreux mécanismes qui existent déjà sur le papier, mais qui n’ont jamais été fonctionnels. Il s’agit par exemple du sous-comité du Conseil paix et sécurité chargé de lutter contre le terrorisme et contre les changements anticonstitutionnels du gouvernement, pourtant prévus tous deux depuis 2010.

On attend de voir si les fruits tiendront la promesse des fleurs de Malabo.




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