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Après que le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara ait renoncé à briguer un 3è mandat à la tête de la Cote d’Ivoire, Guillaume Bafori Soro, 46 ans, président de l’Assemblée nationale depuis 2012, se laissera-t-il tenté par le fauteuil présidentiel? La question alimente les discussions ces derniers 24 hures, suite à sa déclaration chez nos confères de RFI, hier dimanche.
Interrogé sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2020, ce dernier a indiqué dans un premier temps qu’il allait « réfléchi » cette question, avant de préciser qu’il discutera avec le président de la République, Alassane Ouattara, et son prédécesseur, Konan Bedié.
« J’ai toujours évité de répondre à cette question parce que je ne voulais pas ouvrir là une compétition précipitée et anticipée sur 2020… Je pense que je vais y réfléchir, mais je n’imagine pas engager cette réflexion sans en parler d’abord principalement avec le président Ouattara et ensuite le président Bédié et d’autres personnes », a déclaré M Soro.
Le président de l’Assemblée nationale qui se dit investi d’une « mission », un « sacerdoce », « de faire en sorte que la Côte d’Ivoire se réconcilie ; que le traumatisme créé par les élections de 2010 n’existe plus », a laissé entendre qu’il n’était pas obligé d’aller aux élections sous la bannière d’un parti politique.
« Au Bénin, M. Talon a été élu président sans parti politique », a fait remarquer Soro, également un des vice-présidents du parti au pouvoir.
Réagissant sur les spéculations selon lesquelles sa relation avec Alasssane Ouattara était tendue en raison des « ambitions présidentielles », le patron du Parlement ivoirien a tenu à apporte un démenti à ces rumeurs.
« La relation entre M. Ouattara et Guillaume Soro résiste aux intempéries des deux entourages quelquefois excessifs et j’en subis très souvent le courroux. Notre relation demeure solide et excellente », a-t-il précisé.
Il faut souligner que depuis un moment, Guillaume Soro est présenté par la presse comme un homme désireux de mettre en oeuvre pour succéder au président Ouattara après 2020.
Très « opportuniste » après ses récents choix politiques depuis l’époque Gbagbo, Guillaume Soro n’a pas arrêté de franchir les étapes politiques: chef des rebelles des Forces nouvelles, ministre, Premier ministre, et président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire à ce jour.
Un poste qu’il occupe depuis 2012. Mais pour combien de temps encore? La question reste posée.
