La rue aura finalement eu raison de lui. Après plus de trois mois de manifestations contre son régime, Omar el-Béchir, 75 ans, a démissionné de la tête du Soudan, un pays qu’il dirige depuis 1989. Selon Reuters, le président Béchir avait été assigné à résidence au palais présidentiel, depuis six jours, tout comme un certain nombre de ses collaborateurs. Le quartier général des forces armées n’a toutefois pas encore donné de confirmation.
D’après des témoins, un raid de l’armée aurait eu lieu jeudi dans les locaux d’un groupe lié au Parti du Congrès National (NCP) de Béchir.
Le groupe visé s’appelle le Mouvement islamique, la branche idéologique du NCP, ont indiqué les témoins à l’AFP.
Depuis trois mois maintenant, souligne Le Figaro, les Soudanais se révoltent contre le régime du président Béchir. La contestation a démarré après la décision du gouvernement de tripler le prix du pain le 19 décembre.
La mobilisation s’est ensuite muée en mouvement de protestation contre le régime lui-même, des milliers de Soudanais réclament le départ du président.
Omar el-Béchir a tenté de réprimer la contestation par la force, puis instauré le 22 février l’état d’urgence à l’échelle nationale. 49 personnes sont mortes dans des violences liées aux manifestations, de sources officielles.