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Tanzanie : Interdiction formelle d’insulter le Président sur Whatsapp

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fb05015612e4001f7c0f6a706700fe8aEn pleine expansion sur le continent, le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) en Tanzanie semble être verrouillé par le président John Magufuli (photo).

S’attaquer au pouvoir sur les réseaux sociaux peut amener l’auteur à payer une lourde amende ou passer un long séjour en prison. Des restrictions s’imposent à la liberté d’expression.

Tout message sur Whatsapp, Facebook ou Twitter offensant, injuriant ou diffamant le président de la République ainsi que l’institution qu’il représente, est passible de peine.

Depuis l’adoption d’une nouvelle loi contre la cybercriminalité en 2015, des Tanzaniens se voient arrêtés ces derniers mois pour des messages postés sur les réseaux sociaux, largement utilisés dans le pays.

La dernière en date est celle d’un professeur, arrêté pour « insulte au président » dans un message WhatsApp, selon la police tanzanienne citée par Reuters vendredi.

La semaine dernière, précise la presse locale, cinq jeunes sont passés devant les juges après avoir critiqué le gouvernement dans des groupes de discussions WhatsApp.

Nombreux sont les citoyens tanzaniens qui s’insurgent contre cette loi depuis son entrée en vigueur. « Elle punit les crimes commis sur la toile de peines pouvant aller jusqu’à un amende de 3000 dollars et trois ans de prison ferme », souligne le magazine Jeune Afrique.

Et pourtant, John Magufuli avait fait une entrée spectaculaire sur les réseaux sociaux en 2015.
Les mois qui ont suivi son élection à la tête du pays, il était devenu une star sur Twitter avec le hashtag #WhatwouldMagufulido (Que ferait Magufuli à ma place) utilisé par les internautes, pour lutter contre toutes formes de corruption.

Au nombre de ses mesures drastiques pour combattre le phénomène : l’annulation de la fête nationale,  la suppression des indemnités de séance des députés, ou encore la réduction du budget des événements et déplacements officiels.

Mais dix mois plus tard, les internautes dénoncent une dérive autoritaire en découvrant « la face cachée » du président.




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