Un nouveau chapitre s’ouvre dans les relations entre le Tchad et la France. Après la suspension des accords militaires entre les deux pays, la base militaire de Faya, située dans le nord du Tchad, a été officiellement rétrocédée à l’armée tchadienne. Cette décision symbolise un changement majeur dans la présence militaire française sur le territoire tchadien.
Un retrait stratégique après des décennies de coopération
La France met fin à des décennies de présence militaire au Tchad. Le 26 décembre, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a annoncé la rétrocession officielle de la base de Faya à l’armée nationale. Ce retrait s’inscrit dans une volonté de renforcer l’indépendance stratégique et la souveraineté du pays.
« Les forces françaises ont définitivement quitté la base militaire qu’elles occupaient à Faya », a déclaré le ministre dans un communiqué, précisant que la gestion et la sécurisation de cette zone stratégique seront désormais assurées par l’armée tchadienne.
Un renforcement de la souveraineté nationale
Le gouvernement tchadien affirme que cette décision reflète sa détermination à assumer pleinement la défense de son territoire tout en promouvant des partenariats internationaux fondés sur le respect mutuel et des intérêts partagés.
« Le Tchad reste engagé en faveur de la paix et de la sécurité, tant au niveau national que régional, et continuera de lutter contre le terrorisme et l’instabilité dans la sous-région », a précisé le communiqué officiel.
Des implications sécuritaires à surveiller
Le départ des forces françaises constitue un test majeur pour l’armée tchadienne, désormais seule responsable de la sécurisation de la zone de Faya. Ce retrait pourrait redéfinir l’équilibre sécuritaire dans une région marquée par la présence de groupes armés et d’autres défis sécuritaires.
Tout en affirmant sa souveraineté, le Tchad se dit prêt à renforcer ses capacités militaires pour faire face aux menaces et maintenir la stabilité. Ce tournant marque la fin d’une ère, tout en ouvrant la voie à une politique de défense plus autonome.