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Tchad : L’opposition exige des réponses après la disparition d’un cadre du PSF

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Au Tchad, l’opposition monte au créneau après la disparition de Robert Gam, Secrétaire général du Parti socialiste sans frontière (PSF), introuvable depuis le 20 septembre 2024. Réunie au sein du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), l’opposition presse les autorités d’assumer leurs responsabilités et menace de recourir à des actions judiciaires, y compris sur le plan international, si leur camarade n’est pas rapidement retrouvé.

La disparition de Robert Gam suscite une vive inquiétude au sein de sa famille, aussi bien biologique que politique. Depuis le 20 septembre, aucune nouvelle de ce cadre du PSF, qui était dans le viseur des autorités selon ses proches, n’a été obtenue. Cette inquiétude est d’autant plus accentuée par les relations tendues entre le parti et le gouvernement tchadien, exacerbées depuis la mort de Yaya Dillo, président du PSF, tué en février 2024 lors d’un assaut militaire contre le siège du parti.

L’opposition, rassemblée sous la bannière du GCAP, ne cache pas ses soupçons quant à l’implication des services de sécurité dans cette disparition. Selon les membres de l’opposition, Robert Gam aurait été surveillé de près par ces services depuis la mort de Dillo. Pourtant, à ce jour, les autorités tchadiennes n’ont fait aucune déclaration officielle sur le sujet.

L’opposition hausse le ton

Le 23 septembre 2024, lors d’une déclaration publique, le GCAP a exprimé ses craintes concernant le sort de Robert Gam. Maître Néatobeye Bidi Valentin, président national du Parti d’action populaire pour la justice sociale (PAP/JS) et membre influent du GCAP, a pris la parole pour alerter l’opinion publique : « Nous n’avons aucune nouvelle de notre camarade Robert Gam depuis plusieurs jours, et cela est extrêmement préoccupant. En tant que citoyen et acteur politique, il est du devoir des autorités de le retrouver et de le remettre en liberté. Nous craignons qu’il ne soit pas retrouvé vivant, ou qu’il ne soit injustement détenu. »

Face à ce silence inquiétant des autorités, l’opposition menace de prendre des mesures radicales. Maître Valentin a insisté sur le fait que des recours internationaux existent pour engager des poursuites contre les autorités si aucune action n’est entreprise pour retrouver Robert Gam : « Si les autorités ne nous donnent pas satisfaction, nous utiliserons les voies judiciaires internationales pour exiger la libération de notre camarade. »

Des tensions croissantes avec le pouvoir

Cette disparition survient dans un contexte politique déjà fragile au Tchad, où les relations entre le pouvoir et l’opposition sont particulièrement tendues. Le PSF, encore meurtri par la mort de son leader Yaya Dillo, accuse les autorités de répression à son encontre. Selon les témoignages de ses proches, la dernière fois que Robert Gam a été aperçu, il quittait les locaux du PSF à moto, peu après 17 heures, le 20 septembre. Depuis lors, aucune trace de lui n’a été retrouvée.

Pour le GCAP, cette disparition ne peut rester sans réponse. L’opposition appelle à une mobilisation politique et judiciaire afin de faire toute la lumière sur cette affaire et exhorte les autorités à agir sans délai pour éviter une escalade des tensions politiques.

En attendant, l’opposition et la famille de Robert Gam restent dans l’angoisse, craignant le pire pour leur camarade.




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