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Après avoir été condamnés à 20 ans de prison, onze auteurs d’un « coup d’Etat » déjoué en décembre au Tchad seront graciés, selon la présidence. Les 11 hommes condamnés dans le cadre de cette affaire étaient détenus dans la prison de haute sécurité de Koro Toro, à 600 km au nord de la capitale. Le motif de condamnation : atteinte à l’ordre constitutionnel, détention illégale d’armes et association de malfaiteurs, avait précisé la télévision nationale.
C’est en janvier dernier que le gouvernement du Tchad avait annoncé l’arrestation de dix officiers et d’un militant des droits de l’Homme.
Connu pour ses critiques virulentes des régimes Déby père et fils, Baradine Berdei Targuio, président de l’Organisation tchadienne des droits de l’Homme (OTDH), est présenté comme le cerveau d’une « tentative de déstabilisation » de « l’ordre constitutionnel » et « des institutions de la République ».
Annoncé depuis le 21 avril, la grâce présidentielle pourrait intervenir dans les prochains jours, puisque la grâce devait être prononcée après la condamnation. Selon Brah Mahamat, le porte-parole de la présidence tchadienne, « le président tiendra sa promesse « .
Si cette grâce intervient, ce sera la seconde vague des grâces présidentielles prononcées au Tchad depuis le début de l’année. Fin mars, Mahamat Déby avait déjà gracié 259 jeunes condamnés à de la prison ferme pour avoir, selon les autorités, participé le 20 octobre 2022, date de la fin de la première période de transition, à une manifestation à N’Djamena contre son maintien au pouvoir.
Essama Aloubou
