Alors que la tension monte entre l’Éthiopie et le Soudan, l’Union africaine s’est inquiétée mercredi. Les autorités des deux pays démentent toute nouvelle offensive à leur frontière commune.
Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, « suit avec une profonde inquiétude l’escalade de la tension militaire » entre l’Ethiopie et le Soudan « et regrette profondément les pertes en vies humaines à leur frontière commune », indique l’UA. Il « appelle les deux pays à s’abstenir de toute action militaire qu’elle qu’en soit l’origine et les appelle à dialoguer pour résoudre tout différend ».
Lundi, Khartoum a accusé l’armée éthiopienne d’avoir exécuté en territoire éthiopien sept soldats et un civil soudanais faits prisonniers en territoire soudanais, dans la zone frontalière d’Al-Fashaga contestée entre les deux pays. L’armée soudanaise a publié mercredi les noms, grades et photos des sept militaires.
Côté éthiopien, gouvernement et armée ont démenti, accusant au contraire des soldats soudanais d’avoir déclenché, en pénétrant en territoire éthiopien, un accrochage avec une milice locale, meurtrier des deux côtés.