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Togo: à la veille des législatives, des messages WhatsApp font craindre le pire !

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Le 20 décembre 2018, une date qui divise et tant redoutée par une frange de la population togolaise. Alors que les élections législatives sont maintenues à cette date, malgré les multiples appels à un report, la tension monte d’un cran à la veille de ce scrutin jugé « non consensuel ». Sur les réseaux sociaux, des messages inquiétants sont distillés de part et d’autres, invitant les Togolais à rester chez eux, le jour du vote.

Eh oui, l’heure est à la prudence vu l’histoire politique de ce petit pays de l’Afrique de l’ouest, chargée de pages sombres, lesquelles marquées par de douloureux événements post-electoraux.

« Je vous en supplie, le jour du vote le 20, restez chez vous à la maison. N’allez nulle part. Le mieux c’est de faire des ravitaillements, faire des sauces pour ne pas être obligé de sortir le 20. Si vous n’allez pas voter, cela ne fait rien », dit un homme en mina, l’une des langues locales au Togo, propos recueillis par la Deutsche Welle.

« Ne sortez sous aucun prétexte. Ils ont recruté des gros bras pour sécuriser les bureaux de vote et les miliciens pour semer le trouble dans le pays et faire porter le chapeau à la C14. Ne tombez pas dans leur piège », peut-on lire sur une plateforme de discussion sur Whatsapp. Un message qui se retrouve dans plusieurs autres forums de discussions en un temps record.

Dans le même registre, d’autres appellent à l’insurrection et à envahir les bureaux de vote, afin d’empêcher les populations à voter. Des messages qui, naturellement, agacent au plus haut point les autorités togolaises qui, faut-il le rappeler,  viennent d’adopter une loi pour punir la cybercriminalité incluant aussi la désinformation via les réseaux sociaux.

Même si le gouvernement togolais accuse l’opposition qui a promis d’empêcher la tenue des législatives, du côté de la Commission électorale, on pense ignorer le phénomène.

« Les réseaux sociaux on les connaît. Mais je peux vous donner des garanties », assure le professeur Kodjona Kadanga, président de la commission. « Le gouvernement aussi a donné des garanties et la Fose est là pour assurer la sécurité », a-t-il rassuré au micro de DW.

Véritable phénomène de société, souligne la même source, les messages vocaux sont très appréciés au Togo où une grande partie de la population ne peut ni lire, ni écrire.

« Ceux qui malheureusement n’ont pas un niveau scolaire élevé, agissent en fonction de ces messages », explique Martin Oré, sociologue. « On pense que tout ce qui vient de Whatsapp ou facebook est vrai. Mais ce n’est pas toujours vrai », met-il en garde.

 

 

 

 

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