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Togo: barbarie policière à Kpalimé, des habitants racontent !

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En dépit de l’interdiction posée par le gouvernement, des trois jours de marche de la Coalition des 14 partis de l’opposition, des centaines de Togolais sont descendus dans les rues de Lomé mais aussi en province.

Des rassemblements ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène dans la capitale. Des heurts ont également éclaté mercredi à Kpalimé entre manifestants et force de l’ordre et de défense avec à la clé des dizaines d’arrestations dans les rangs des manifestants. Les localités de Tchamba, Bafilo, Kparatao, Anié,  Kpalimé ont aussi répondu à l’appel de l’opposition.

A l’allure d’une ville assiégée, et située à 120 km de Lomé, Kpalimé semble subir le même et triste sort réservé à Sokodé il y a quelques mois. Même si la vie a repris son cours normal depuis jeudi matin, un climat de stupeur plane toujours sur des quartiers réputés fiefs de l’opposition à l’instar de Agoekondji-Zongo, acquis à la cause du PNP, le parti de Tikpi Atchadam.

Bien que le dispositif sécuritaire soit levé en fin d’après midi, les habitants craignent des lendemains incertains vu la barbarie avec laquelle les manifestations ont été réprimées la veille.

Retour sur une journée de « terreur » avec des témoignages, recueillis par nos confrères de RFI qui affirment qu’une femme qui allait chercher de l’eau a été « matée », frappée.

Dans la rue, souligne la même source, quelques pneus brûlés, des parpaings qui ont servi de barricades ; dans les maisons, les portes sont fermées.

Abdel a un kiosque en tôle dans lequel il vend des victuailles. Il s’est  enfermé depuis que les militaires sont revenus le matin et nous raconte: « J’ai fermé ma boutique parce que je suis un infirme, je ne peux pas même marcher, et ils vont venir me taper et taper mes enfants aussi à la maison ».

« En groupe de quatre, gendarmes et militaires, passent de maison en maison. A coup de crosse, ils défoncent les portes à la recherche de manifestants disent-ils, et passent à tabac les habitants », rapporte le média.

Un professeur malade qui dormait dans sa chambre, raconte aussi son clavaire, toujours au micro de RFI

« Ils ont aussitôt défoncé la porte au moment où j’ouvrais. Je leur ai dit que je ne suis pas sorti, depuis le matin je suis resté dans ma chambre. Tout ce que je disais, personne ne m’écoutait, les quatre se sont jetés sur moi, à l’aide de matraques et autres, ils m’ont bien battu ».




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