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Togo/Dankpen: une éducation à soutenir !

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L’avenir d’une nation dépend aussi de l’éducation de sa population. Au Togo, un pays d’Afrique de l’Ouest avec 56.600km2, ce secteur reste une priorité pour le gouvernement et l’Etat s’efforce d’assurer la relève de demain.

A Dankpen, une préfecture de la Région de la Kara, situé à environ 90 km à l’Ouest de la Région (420 km de Lomé), avec une superficie de 2690 km2 pour une population d’environ 147000 habitants, l’éducation scolaire connait une nette progression par rapport aux années précédentes où l’on comptait les élèves au bout des doigts à cause des effets sociaux.

En effet, il y a quelques années, la préfecture de Dankpen avait un faible taux de scolarisation. Mais depuis l’ère démocratique au Togo et surtout avec la réorganisation du système éducatif, il y a un engouement dans le secteur.

« Avec l’avènement de la démocratie, les parents ont compris la nécessité d’envoyer les enfants à l’école d’où la naissance des écoles d’Initiative Locale, EDIL», a confié l’ancien inspecteur, Téoul Biyrir.

Aujourd’hui, la situation a peu évolué. Le pays Konkomba dispose de trois (3) lycées dont deux (2) à Guérin-Kouka, chef lieu de la préfecture et un (1) à Bapuré (ville de la résistance), treize (13) Collèges d’Enseignement Général appuyés par deux (2) privées et plusieurs écoles primaires dans les douze (12) cantons de la préfecture.

Au Lycée II à Guérin-Kouka, premier CEG de la localité, devenu lycée depuis novembre 2011, l’effectif ne cesse d’accroître. Il est passé de 750 à plus de 1045 élèves l’année scolaire 2016-2017. Pour la nouvelle rentrée 2017- 2018, il avoisine déjà 1150 élèves. La réduction des frais de scolarité décrétée par le gouvernement justifierait également ce taux élevé.

Cette augmentation n’est pas sans conséquence.

« Que les élèves viennent aussi nombreux à l’école, c’est une joie pour nous, parce que c’est l’avenir de la nation. Mais seulement nous sommes confrontés à quelques difficultés malgré les efforts de l’Etat », a déclaré le proviseur du lycée, Adamou Baba.

Malgré la réduction des frais scolaires, le lycée est confronté à certaines réalités.

« Les enfants sont à trois voire quatre par banc même dans les classes de terminale. Cela nous pose de problèmes. Nous souhaiterions que les ONG et partenaires en développement viennent en appui à l’Etat. L’année dernière par exemple, c’est avec l’aide des parents et de l’ancien préfet Martin Dadja Maganawé que nous avons pu construire deux apatams pour les classes de 6ème », a-t-il ajouté.

Les élèves, premières victimes appellent à l’aide des partenaires techniques et financiers du Togo.

« Je lance un appel aux ONG et partenaires du Togo de nous venir en aide ici à Dankpen » a insisté Julien Logossa, major de la classe de 3ème.

Et un autre de la classe de terminale d’ajouter « nos professeurs avec l’appui du préfet font leur tout possible pour nous enseigner mais c’est au niveau du matériel et surtout de la bibliothèque que nous manquons de livres et autres documents pour réussir à l’examen ».

Dans cet établissement qui compte quatorze (14) classes, ce sont vingt (20) enseignants recrutés par l’Etat et douze (12) autres volontaires qui assurent l’encadrement des élèves. Face au taux de réussite qui n’est nullement encourageant dans les classes d’examen, la direction a initié des journées pédagogiques avec l’appui de l’inspection depuis l’année dernière pour améliorer la qualité de l’enseignement.

Dans cette préfecture, la scolarisation des jeunes filles n’est pas une inquiétude comme dans d’autres coins du Togo. A en croire le proviseur depuis quelques années, l’effectif des filles est de plus en plus croissant.

« Il y a une amélioration, les jeunes filles fréquentent beaucoup maintenant. Nous avons pris des mesures pour les encourager et nous remercions l’Etat qui a pris des mesures pour réduire les frais de scolarité. Au niveau des filles l’écolage est de 2500 francs CFA contre 3600 francs CFA pour les garçons. Ceci motive les parents à ne plus hésiter à envoyer les filles à l’école ».

Cependant ces filles dans la fleur de l’âge sont pour la plupart du temps victimes des faits sociaux.

«Il y a des pesanteurs sociales qui font que certains parents préfèrent marier leurs filles le plus tôt que possible aux plus offrants.  Jusqu’ aujourd’hui, certains parents souhaitent toujours garder les enfants même les filles à la maison pour les travaux champêtres», a corroboré le préfet.

Pour mettre fin à cette situation, il est mis en place des Clubs de Jeunes Filles initiés par Peace Corps pour sensibiliser ces dernières sur l’importance de l’école, les méfaits des grossesses précoces, le mariage forcé et les harcèlements sexuels.

Devant ces problèmes, le plus important, souligne le proviseur, sera d’accroître la sensibilisation des parents sur la nécessité de la scolarisation.

Au niveau du cours primaire, la situation est un peu encourageante. On note dans la préfecture 148 écoles publiques, 2 privées, 2 écoles d’initiative locale et 27 jardins d’enfants.

« Les résultats au CEPD ces dernières années sont d’ordre croissant. 90,15% en 2013-2014 et 91% en 2014-2015 » a indiqué l’inspecteur de l’enseignement du premier degré de Dankpen Liberté Séwu Awuté.

Selon lui, les résultats devraient être encore meilleurs si le travail n’était pas handicapé par quelques problèmes.

« Le nombre d’inspecteurs et de conseillés pédagogiques est insuffisant par rapport au nombre d’écoles; le relief constitue aussi un frein à notre travail ajouté aux manques de moyens de déplacements et de locaux ».

Il convient aujourd’hui de mettre en application la loi de 10 mars ; décourager les harcèlements sexuels en milieu scolaire ; encourager l’excellence, surtout celle de la jeune fille ; construire des salles de classes et les équiper ; nouer des relations avec les ONG et partenaires en développement; prendre en charge les nécessiteux et les victimes des cas de viols, lutter contre toute forme de mariages forcés ; mettre en place et former les pairs éducateurs ….




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