La nouvelle fait beaucoup de bruits depuis hier. Très attendu par nombre de Togolais, les députés ont enfin démarré et ce depuis mardi 23 avril 2019, l’étude du projet de lois portant modification des articles 59, 69 et 100 de la Constitution togolaise concernant la limitation de mandat à deux et les élections à deux tours. S’il y a quelque chose qui a plus attiré l’attention des acteurs, c’est le fait que le gouvernement togolais ait présenté pour étude, son projet de loi, mettant ainsi à l’écart, celui de l’expert de la CEDEAO.
Pour Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction Publique, du Travail, de la Réforme Administrative et de la Protection Sociale, il n’y a pas question de s’inquiéter puisque le gouvernement est à l’écoute de la population et compte répondre à ses aspirations.
« Nous devons essayer de privilégier les moments de concorde et oublier ce qui a pu constituer des sujets de discorde et d’antagonisme. L’essentiel est que pour notre part en tant que gouvernement, à l’écoute de la population, le président a veillé à ce que nous puissions aller vers un projet de texte qui puisse recueillir l’assentiment de la grande majorité de la population, parce que l’unanimité est certainement difficile à avoir en politique », a-t-il lancé ce mercredi.
A en croire celui qui fait office de porte-parole du gouvernement, les autorités togolaises œuvrent toujours dans l’optique d’opérer les réformes politiques conformément aux recommandations de la CEDEAO.
« Les sujets qui ont été abordés au cours du dialogue avec l’accompagnement des présidents ghanéen et guinéen, et ensuite avec un expert qui a été désigné par la commission de la CEDEAO, non pas pour se substituer aux Togolais, mais pour les accompagner et les éclairer dans leurs propres réflexions, a permis de préparer un projet de texte et dans cette condition que nous avons pu organiser les élections. Je voudrais simplement rappeler que nous devons avoir à l’esprit le sommet de la CEDEAO du 31 juillet 2018 à Lomé et au cours de ce sommet il y avait essentiellement deux sujets majeurs. Les réformes constitutionnelles et institutionnelles avec des indications précises sur les points qui devaient faire l’objet de ces réformes constitutionnelles et l’organisation des élections législatives le 20 décembre 2018. Le travail et les réflexions qui ont été menés par le gouvernement se sont inscrits scrupuleusement dans la lettre et l’esprit de la décision des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO en date du 31 juillet 2018 », a ajouté le ministre Gilbert Bawara.