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Togo: l’Ong SADD oeuvre pour le vivre ensemble et la gouvernance locale au nord du pays

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La citoyenneté est basée sur le lien entre les citoyens (le vivre ensemble), et sur le lien entre les citoyens et la société. Ces liens reposent sur l’existence de dispositifs de gouvernance qui permettent un dialogue entre les acteurs du territoire, mais surtout qui permettent de déboucher sur des actions opérationnelles.

C’est fort de cela que la salle de conférence du centre Kédia/OCDI de Sokodé a abrité du 12 au 13 mai derniers, un séminaire atelier de restitution de recherches-actions sur la gouvernance locale et le vivre ensemble au Nord Togo.

La rencontre  a regroupé au Nord Togo, une trentaine  de responsables provenant de dix cercles de réflexion sur les droits de l’Homme d’Adjengré, Bangeli, Bassar, Blitta, Dapaon, Kara, Pagala, Pagouda, Sokodé et Sotouboua.

A en croire les responsables de l’Ong Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD), organisatrice dudit atelier, l’objectif général de ces recherches-actions est de contribuer à la promotion de la gouvernance locale et du vivre ensemble.

De façon spécifique, SADD veut disposer des informations sur la problématique de la gouvernance locale et du vivre ensemble dans 10 localités et villes au Nord Togo, d’identifier les formes d’abus dont sont victimes les communautés à la base, faire un état des lieux des dispositions légales, des politiques et programmes existants au Togo en matière de gouvernance locale et du vivre ensemble et de formuler des recommandations pour la promotion de la gouvernance locale et le vivre ensemble assorties d’une proposition de plan stratégique.

A en croire Yves DOSSOU (photo), le Coordonnateur Général de SADD, le contexte sociopolitique du Togo nécessite depuis des décennies des réformes approfondies pour une gouvernance socialement, économiquement et politiquement viable, et que  SADD dans sa dynamique de promotion des droits de l’Homme et de suivi des politiques publiques a choisi de concentrer ses énergies sur la gouvernance  locale et le vivre ensemble au Nord Togo dans un contexte de décentralisation et de réconciliation nationale.

Dans son exposé sur la bonne gouvernance, M DOSSOU a rappelé l’historique du concept et les contextes,  et éclairer sur les multiples définitions du concept de bonne gouvernance.

Il a expliqué que pour la Banque Mondiale, sa définition repose sur une conception purement économiciste se rapportant tout simplement à une gestion économiquement saine, transparente, et efficace des deniers publics, mettant en avant le seul critère d’efficacité des modes de gestion économique sans considération aucune de l’environnement sociopolitique dans lequel s’inscrivent ces modes de gestion.

 Ce dernier a rappelé également qu’au début des années 1990, les bailleurs de fonds bilatéraux et les dirigeants des mouvements subsahariens de revendications démocratiques ont repris à leur compte et popularisé la notion de bonne gouvernance dans le cadre d’une conception nouvelle, qui transcende celle de la Banque Mondiale.

Cette deuxième conception, contrairement à la première annonce un régime politique fondé sur la démocratie libérale et l’Etat de droit. En d’autres termes, elle suppose le pluralisme idéologique, le multipartisme, la séparation des pouvoirs, le suffrage universel, l’égalité juridique des citoyens, le respect des droits de l’homme, une justice indépendante, la possibilité juridique pour les citoyens d’attaquer l’Etat et ses démembrements en justice, la transparence dans la gestion des affaires publiques, la responsabilité (dans le sens anglais de « accountability », c’est-à-dire de l’obligation de rendre des comptes) et la lutte contre la corruption.

Dans les principes de bonne gouvernance, il a mis l’accent sur la nécessité de la démocratisation, la primauté du droit et les droits de l’homme, la gestion du secteur public, la lutte contre la corruption, le développement participatif et la décentralisation, et la sécurité et la paix.

Dans un deuxième exposé, Yves DOSSOU a rappelé les notions du vivre ensemble, de déconcentration et de décentralisation avant de revenir sur les enjeux de la décentralisation notamment politique, administratif, économique, socioculturels et de développement local.

Il a cependant rappelé que la décentralisation au Togo s’inscrit dans un cadre juridique énoncé par la constitution du 14 octobre 1992 et complété par la loi n° 98-006 du 11 février 1998 portant décentralisation au Togo, supplantée par la nouvelle loi N°2007-011 relative à la décentralisation et aux libertés locales adoptée par l’Assemblée Nationale le 1er mars 2007.

A l’issue de l’atelier, les participants se sont engagés à produire les informations manquantes pour permettre à l’équipe technique de SADD de boucler le rapport au plus tard fin juin 2018 afin d’envisager la validation au plus tôt  en fin juillet 2018 et la mobilisation des ressources pour enclencher  la réalisation des actions du plan stratégique en lien avec les recherches-actions.

 




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