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Togo: l’opposition condamne la descente des militaires à Sokodé le 24 février denier

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Encore Sokodé ! Cette ville du centre du pays qui est sans doute, à part Lomé la capitale, le fief de la contestation du régime de Faure Gnassingbé depuis août 2017. Les populations de cette localité ont été l’objet d’une expédition punitive menée par les militaires. Cette situation a amené plusieurs personnes à s’exiler dans la brousse et ne sont revenus qu’après l’accalmie qui paraît fragile.

Puisque, une récente descente militaire dans cette ville a eu lieu samedi 24 février 2018, 24 heures seulement après la suspension des travaux du dialogue inter-togolais. Selon les témoignages des riverains, des militaires ont été convoyés à Kparatao (village natale de l’opposant Tikpi Atchadam), l’un des villages de Sokodé à bord de deux véhicules et se sont livrés à la bastonnade des populations.

Une expédition punitive qui rappelle les nombreuses violences auxquelles ont été soumis les habitants. « Ça a commencé aux environs de 20 heures 30 quand les jeunes du village quittaient les lieux de diffusion du match de football pour regagner leurs domiciles. Deux camions militaires « BENZ » remplis de soldats sont arrivés dans le village et se sont séparés pour rentrer dans les quartiers. Les habitants ont alors commencé à subir les bastonnades et ont donné l’alerte à travers les réseaux sociaux. Apeurés, certains ont regagné leurs domiciles alors que d’autres, comme lors des précédentes répressions ont quitté le village pour se mettre à l´abri », raconte ce témoin.

Cette situation n’a pas laissé indifférente la coalition de l’opposition qui vient de réagir. Dans un communiqué rendu public, elle est revenu sur les faits : « Alors que la coalition des 14 partis politiques, l’opinion nationale et internationale attendent que lesdites mesures d’apaisement soient prises avant toute reprise du dialogue, force est de constater que dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 février 2018, le village de Kparatao, village dont le président national du Parti National Panafricain (PNP) est originaire, a fait l’objet d’une expédition punitive par des militaires à bord de cinq (5) véhicules, armés de fusils de guerre, de bâtons, de cordelettes et de lance-pierres. Ces militaires ont bouclé le village, à l’entrée comme à la sortie et ont passé à tabac, les villageois et tous les passants, faisant ainsi des blessés graves », précise le communiqué.

Naturellement, Mme Adjamagbo Johnson et ses collègues sont montés au créneau pour condamner « avec la dernière vigueur, les commanditaires et les exécutants de ces actes criminels qui relèvent de la violation systématique des droits de l’homme ». La coalition des quatorze (14) partis politiques, pour conclure, interpelle le régime de Faure Gnassingbé à « prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin à ce genre d’actes de violation qui sèment la terreur et entretiennent la psychose au sein des populations ».

 




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