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Les signaux sont au rouge au Togo. Alors que le front social est en ébullition, la situation risque de s’aggraver, avec une nouvelle menace de retour aux manifestations de rue que brandit une fois de plus l’opposition togolaise. Après une récente tentative avortée sur recommandation de la Facilitation Ghanéenne l’opposition veut reprendre « son arme » favorite : la rue, et ce, dès la semaine prochaine.
L’annonce a été faite par le Parti national panafricain à travers un message audio d’Ouro-Djikpa Tchatikpi, le Conseiller de Tikpi Atchadam, diffusé sur les réseaux sociaux. Après avoir relevé la mauvaise foi du régime de Faure Gnassingbé, il lance un appel à la remobilisation « le bureau exécutif du PNP invite tous les membres, sympathisants, l’ensemble de la population togolaise de Cinkassé jusqu’à Aného à une marche qu’organise le groupe des 14 les mardis 20, mercredi 21, jeudi 22 et samedi 24 mars 2018 sur toute l’étendue du territoire nationale. C’est une occasion d’exiger encore une fois le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle, l’effectivité du vote de la diaspora, faute de quoi, Faure Essozimna Gnassingbé doit partir », a-t-il lancé.
Ces marches qui auront lieu les mardi 20, mercredi 21, jeudi 22 et samedi 24 mars, constituent sans doute une montée en puissance de l’opposition qui est manifestement exacerbée par l’attitude du régime en face.
Au niveau de l’opposition, c’est la sérénité qui règne. Les réunions s’enchainent. Pour certains leaders, ils ont voulu passer à la vitesse supérieure, puisque le délai qu’avait demandé le président Ghanéen Nana-Afuffo Addo, pour convaincre le pouvoir en place afin qu’il marque un arrêt dans l’organisation unilatérale des élections est arrivé à terme. Mais, ceux-ci ne voient aucun signe qui va dans le sens de leur demande. « Nous sommes en droit maintenant de manifester », confie un leader de la Coalition des 14.
