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Togo/Manifestations de rue: l’opposition persiste et signe !

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Cette semaine, l’opposition togolaise veut retourner dans la rue pour manifester son mécontentement face à l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays. Pour ce faire, elle appelle à des manifestations les 11, 12 et 14 avril prochains. La Coalition veut selon elle reprendre la jouissance d’un droit fondamental. Mais le gouvernement ne l’attend pas de cette oreille.

Les 11, 12 et 14 avril 2018, la Coalition des 14 partis politiques appelle les Togolais à des manifestations à Lomé et dans les localités de l’intérieur. Ces manifestations qui visent à exercer la pression sur le pouvoir sont en réalité la réponse de l’opposition face à l’attitude du gouvernement.

Selon le communiqué rendu public le 06 avril 2018, il s’agit d’une part d’exiger le retour à la Constitution originelle du 14 octobre 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger, et d’autre part, d’exiger l’arrêt immédiat des préparations unilatérales de consultations électorales, la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers politiques, l’arrêt immédiat des persécutions, des arrestations, des poursuites et des violences à l’encontre des militants et dirigeants des partis politiques de l’opposition et de la Société civile, et l’arrêt immédiat des entraves à l’exercice du droit constitutionnel de manifestation sur toute l’étendue du territoire national.

Comme le veut la procédure, avant ce communiqué, un courrier a été adressé au gouvernement l’informant de la tenue des manifestations. Mais, le gouvernement a réagi à travers le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi.

Pour lui, le processus de dialogue se poursuit et « toutes les parties prenantes au dialogue doivent respecter les recommandations du facilitateur en ce qui concerne la suspension des manifestations durant le dialogue ».

Il a également estimé, malgré les nombreuses violations des principes établis dans le cadre du dialogue que « le gouvernement ne peut donc pas se rendre complice de la violation des recommandations du facilitateur en laissant les manifestations se faire ».

Alors que le gouvernement avait accepté la libération des prisonniers politiques dans le cadre des mesures d’apaisement, Payadowa Boukpessi soutient qu’en ce qui concerne les arrestations, le dialogue n’a pas suspendu le fonctionnement normal de la justice qui, à l’en croire, est indépendante.

Mais l’opposition persiste. Même si les risques d’affrontement sont plausibles, elle ne compte pas courber l’échine devant le gouvernement. Invité sur une radio de la place ce dimanche, Nathaniel Olympio a tenu à répondre au gouvernement.

« Je ne sais pas en vertu de quel pouvoir, le ministre peut se targuer d’adresser une correspondance interdisant une manifestation. C’est simplement un abus de pouvoir, une impunie du droit des citoyens, une volonté de muscler une population qui est en pleine contestation. Je ne peux pas comprendre que le pouvoir public refuse à des syndicats, de pouvoir manifester pour réclamer des meilleures conditions de travail et de vie. C’est incompréhensible », a-t-il lâché.

Selon ce leader le ministre n’a aucun droit et cette correspondance est une violation de la loi purement et simplement.  Par conséquent, « cette correspondance est nulle et de nul effet ».




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