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Togo : Me Agboyibo invite F. Gnassingbé à clarifier ce que c’est qu’un parti de l’opposition

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A quelques mois du scrutin présidentiel de 2020, le Comité d’Action pour le renouveau (CAR) sort de son silence pour se prononcer sur ce qui selon lui, peut conduire à l’alternance en 2020. Face aux professionnels des médias ce mercredi, Me Yawovi AGBOYIBO a appelé le président de la République à la clarification de ce que c’est qu’un parti de l’opposition.

Les leaders de ce regroupement politique sont convaincus que la racine du mal du Togo réside dans le fait que toutes les institutions dont particulièrement celles qui doivent alerter les dirigeants sur les dérapages de leur gouvernance sont complètement verrouillées par les règles de leur composition et les modalités de leur fonctionnement.

Les institutions étant verrouillés, les résultats de 2020 seront sans doute identiques à celles passées, si la CENI reste telle qu’elle est actuellement composée.

Cette CENI, dénonce Me Yawovi Agboyibo, quasi-monolithique est composée de 17 membres tous de la mouvance présidentielle à l’exception de deux.

Afin donc d’éviter au Togo de franchir un seuil irréversible de la grave crise qu’il traverse depuis des décennies, le « CAR interpelle Monsieur le Président de la République, les organisations et tous les citoyens inquiets de l’enlisement du processus démocratique togolais, à œuvrer à ce qu’il soit procédé, avant la tenue de l’élection présidentielle en perspective, à la clarification de ce que c’est qu’un parti de l’opposition afin qu’une telle clarification serve à faire réformer la CENI et ses démembrements ainsi que les autres  institutions ayant pour mission de concourir à l’organisation des élections libres, transparentes et équitables au Togo« .

Rappelons que l’article 2 du projet de loi adopté par le gouvernement le 26 novembre 2008 en conseil des ministres, dispose qu’ « au sens de la présente loi, est considéré comme parti de l’opposition, tout parti politique ou coalition de partis politiques n’appartenant pas à la majorité parlementaire ou ne soutenant pas l’action gouvernementale ».

Quelques années plus tard, le gouvernement a ressorti le texte pour le faire adopter par sa majorité, à l’Assemblée nationale le 12 juin 2013, en une version  différente de l’initiale en remettant en cause la définition de l’article 2 concernant ce que c’est qu’un parti de l’opposition.

L’article 2 nouveau est réécrit comme suit : « Aux termes de la présente loi, l’opposition s’entend l’opposition parlementaire. Elle comprend le ou les partis et regroupements de partis politiques représentés à l’Assemblée nationale ainsi que les députés qui y siègent, et qui ont remis au bureau de celle-ci une déclaration indiquant leur appartenance à l’opposition … Copie de la déclaration d’appartenance à l’opposition est transmise au ministre chargé de l’administration territoriale par le bureau de l’Assemblée nationale ».

Depuis lors, fustige le CAR, des partis émanant de la mouvance du pouvoir, se cachent sous le manteau de partis indépendants ou non (pour ceux qui dans leur déclaration, indiquent qu’ils sont de l’opposition) pour siéger à la CENI et servir de béquille pour le pouvoir.




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