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Les rues des quartiers environnant celui de Bè (banlieue Est de Lomé) ont été envahies ce samedi 3 novembre par des milliers de Togolais à l’appel du Front Citoyen Togo Debout (FCTD). L’arrêt du processus électoral unilatéral en cours, la libération des détenus politiques et autres acteurs de la société civile incarcérés, la cessation des violences et intimidations au sein de la population, le retour des personnes déplacées et la mise en œuvre des réformes sont les principales raisons qui justifient cette manifestation pacifique.
Dans ces recommandations du 23 septembre dernier, le comité de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO a exigé la mise en place d’une CENI paritaire et inclusive pour l’organisation des échéances électorales au Togo. En revanche, c’est une CENI non inclusive qui conduit unilatéralement le processus électoral. « Sur ce point, nous en appelons à la responsabilité entière de la CEDEAO. Le peuple togolais n’est pas sorti pour demander les élections. Le peuple est sorti pour demander les réformes et je crois que le mot d’ordre est qu’il faut nécessairement mettre en œuvre les réformes avant de penser aux élections qui ne seront que le point d’achèvement des réformes », a martelé Me Raphaël Kpande-Adzaré, 2èmeporte-parole du Front Citoyen Togo Debout (FCTD) à l’issue de la marche de ce samedi.
Avant de renchérir : « Nous avons été surpris d’entendre que malgré que la CENI n’est pas effective, que l’Etat viole la feuille de route, que la CEDEAO ait commis des experts pour auditer le fichier électoral. Nous nous posons la question de savoir ce fichier électoral a été établi par quelle CENI. En tout état de cause, nous réaffirmons aujourd’hui que sans les réformes, on ne peut pas parler d’élection ».
