Le Haut-Commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) a fait ce 16 février le point sur la première phase des indemnisations des victimes des violences politiques de 2005. Une rencontre avec la presse qui s’est tenue en présence des membres du HCRRUN. Mais aussi des membres de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), des huissiers de justice et de contrôleurs financiers. Des victimes et certains de leurs représentants ont également participé au bilan de cette première phase d’indemnisation.
Les responsables du HCCRUN ont indiqué que durant cette première phase, 67 victimes ont été indemnisées. En effet, fin décembre 2016, le budget 2017 voté par l’Assemblée nationale consacrait 2 milliards de francs CFA pour les réparations recommandées par le la Commission Vérité, justice et réconciliation (CVJR). 70 autres victimes qui étaient aussi identifiées n’ont pas encore été indemnisées. Le Haut-Commissariat a expliqué que certaines victimes avaient besoin d’un suivi médical accru. Grâce aux médecins de Aimes-Afrique, tout s’est bien passé. Dr Michel Kodom, président de Aimes-Afrique, a expliqué que tout a été fait pour évaluer les dommages subis par les victimes afin qu’un appui médical conséquent leur soit apporté.
Indemnisation d’autres victimes
Les victimes ont été prises en charge par des chirurgiens, des psychologues, des ophtalmologues, des neurologues, des stomatologues, des urologues ou encore des gynécologues. Le HCRRUN a rappelé que des prises en charge scolaire des enfants des victimes seront effectives. Il est également prévu à ces derniers des assurances maladies. Les autres victimes des périodes troubles de 1959 à 1989 et de 1990 à 2004 vont bientôt bénéficier eux-aussi d’une indemnisation. Le HCRRUN entend ainsi offrir à près de 500 victimes un soutien essentiel. A cet effet, 5 milliards FCFA vont être alloués au Haut-Commissariat pour la bonne marche de cette deuxième phase.
En dehors des indemnisations, le HCRRUN espère un retour des victimes sur les lieux de résidence ou encore la restitution des emplois et des biens. Ces mesures devraient permettre au Togo de renforcer la paix sociale ainsi que son processus de réconciliation. Créé par décret présidentiel en mars 2015, le Haut-Commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale a pour mission d’œuvrer à la mise en œuvre des recommandations de la commission vérité, justice et réconciliation (CVJR). Cette dernière avait planché sur les actes de violence commis au Togo entre 1958 et 2005 avant d’aboutir à une série de recommandations remises au chef de l’Etat en avril 2012.