La révolution burkinabé diffère d’un point à un autre par rapport à la situation quasi insurrectionnelle que connait le Togo depuis le 19 août denier. En termes plus clairs, le Togo n’est pas le Burkina Faso !
C’est l’essentiel d’un billet intitulé « Les cinq différences avec le Burkina Faso », publié mercredi 25 octobre par le président du Nouvel Engagement Togolais (NET) sur sa page Facebook.
Se basant sur le profil du successeur de l’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, M Taama rappelle que « ce n’est pas le chef de fil de l’opposition, mais un ancien collaborateur de Blaise ».
Le président du NET (opposition) estime par ricochet, que « si Faure Gnassingbé part demain, il faudra envisager que Bodjona ou Agbeyomé prenne le pouvoir ».
« Ce qui est difficile à imaginer au Togo pour certaines personnes qui considèrent que l’alternance n’a de sens que si certaines personne (re)prennent le pouvoir », a toutefois souligné ce dernier.
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Les cinq différences avec le Burkina Faso
Depuis la diffusion sur la chaîne TV5 monde des derniers jours de Blaise, les débats sur les similitudes entre la révolution burkinabé et la situation togolaise fleurissent partout.
J’avais déjà fait un commentaire sur la question, mais je reviens encore, pour dire selon moi, les cinq points (parmi une multitudes il va sans dire) qui nous différencient des révolutionnaires intègres (pays des hommes intègres)
1: La révolution burkinabé a été initiée par la société civile, et non par les partis politiques.
2: l’objectif initial n’était pas la démission de Blaise, mais le refus de modification de l’article 37, qui sautait le verrou de la limitation des mandats. Au Togo, c’est le contraire, la révision proposé introduit plutôt la limitation de mandat. Bien entendu, la question de la candidature de Faure en 2020 reste cruciale.
3: La communication entre l’opposition et Blaise a été maintenue. Trois responsables de l’opposition l’ont même rencontré au plus fort de la crise. ici, personne ne parle à l’autre.
4: L’armée a carrément pris la décision de ne pas intervenir. L’armée a donc pris le parti du peuple, en partie parce que l’armée parlait avec tous les acteurs. Et c’est cette même armée qui a assuré la transition.
5: Le successeur de Blaise n’est pas le chef de fil de l’opposition, mais un ancien collaborateur de Blaise. Ce qui veut dire que si Faure part demain, il faudra envisager que Bodjona ou Agbeyomé prennent le pouvoir. Ce qui est difficile à imaginer au Togo pour certaines personnes qui considèrent que l’alternance n’a de sens que si certaines personne (re)prennent le pouvoir.
Voila, je l’écris rapidement entre deux déplacements. Il faut gagner son pain quotidien et payer ses employés et ses factures. La fin du mois approche.
Gerry