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Transition énergétique : l’Afrique doit-elle rompre avec les énergies fossiles?

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Avec ses 3,8% des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde, l’Afrique est presque dans une situation de neutralité carbone. Mais le continent peut jouer un rôle très important dans la réalisation des objectifs de réduction des émissions à l’échelle globale. Mais, cette nécessaire et inévitable transition énergétique signifie-t-elle que l’Afrique doit cesser d’exploiter les énergies fossiles dont regorge son sous-sol?

La transition énergétique est devenue incontournable. Car elle permettrait à terme de réduire les déchets issus des productions d’énergie fossiles et nucléaires. Mais aussi de mieux valoriser certains types de déchets qui aujourd’hui sont jetés ou gaspillés. Et les dirigeants africains sont conscients des enjeux climatiques qui secouent la planète.

Pour autant, des voix commencent à s’élever pour réclamer le droit d’utiliser les ressources en pétrole et en gaz pour développer les pays africains. À tort et à raison.

Pour Maixent Raoul Ominga, le directeur de la société nationale des pétroles du Congo, l’Afrique doit se mettre dans la dynamique de la transition énergétique. Mais, précise-t-il au micro de RFI, cela ne signifie pas une rupture. « Nous devons développer nos États et ça doit être une dynamique et non une rupture. On ne peut pas arrêter le pétrole, c’est la première ressource du pays », explique-il.

Concilier énergies vertes et fossiles

Maixent Raoul Ominga reconnaît que « la tendance aujourd’hui est de faire en sorte que le gaz devienne à moyen long terme l’alternative. » En effet, l’économie africaine dépend fortement de la rente pétrolière comme la Libye, l’Algérie, le Nigeria, le Gabon ou le Cameroun.

Au Cameroun, la tendance est justement de pouvoir développer « aussi bien l’hydro-électricité que les énergies renouvelables qui sont bien entendu des énergies de transition pour réduire l’impact de la pollution dans l’environnement», selon Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie cité par RFI. 

Sortir brusquement du tout pétrole paraît aujourd’hui d’autant plus quasiment impossible pour les pays africains que la hausse des cours du pétrole permet à ces États, qui ont souffert du dernier choc pétrolier de 2014, de rattraper ces dernières années difficiles, prévient Benoit Chervalier, enseignant à Sciences Po et à l’Essec, spécialiste des questions de financement des économies africaines.




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