Africa Top Success Ils font l'Afrique
Face à l’influence grandissante de nouveaux partenaires en Afrique, Emmanuel Macron tente tant bien que mal que redorer l’image d’une France de plus en plus décriée et rejetée sur le continent. Manifestement, la récente tournée africaine du président français et les tentatives de séduction n’auront pas réussi à inverser la courbe.
Samedi devant la presse, Félix Tshisekedi et Emmanuel Macron ont conféré sur plusieurs sujets d’actualité dont essentiellement les relations entre l’Afrique et la France.
La première question fâcheuse de cette conférence est venue de la presse française qui reprenait les propos de Jean Yves Le Drian qui avait qualifié l’élection de Tshisekedi de « compromis». Sur ce point, le président congolais n’y est pas allé de main morte. « Regardez-nous autrement en nous respectant, en nous considérant comme de vrais partenaires et non pas toujours avec un regard paternaliste, avec l’idée toujours de savoir ce qu’il faut pour nous », a-t-il martelé sous les ovations de la presse congolaise ».
« On part d’un nouveau pas !», a réagi Emmanuel Macron qui, avant son départ pour l’Afrique, avait indiqué que la France n’avait plus de pré-carré sur le continent, promettant de réadapter les fameuses bases militaires françaises en Afrique.
Comme dans un jeu de ping-pong, Félix Tshisekedi a rappelé à son homologue l’absolue nécessité pour la France de s’adapter au changement de paradigme qui s’impose désormais à l’Afrique en termes de choix de partenaires.
« Si la France veut être aujourd’hui en compétition avec tous les autres partenaires de l’Afrique, elle doit se mettre au diapason de la politique africaine et de la manière dont les peuples africains regardent désormais les partenaires de coopération », a déclaré le président Tshisekedi.
Le ressentiment antifrançais est de plus en plus marqué dans ce qui était considéré comme le pré carré de la France au Sahel, où les forces françaises ont tenté en vain de faire refluer le djihadisme depuis 2013 et ont fini par être « chassées».
La Russie en a profité pour avancer ses pions et gagner en influence pendant que d’autres, de la Chine à la Turquie en passant par l’Inde, s’imposent dans le commerce et l’économie.
