Lors d’un bref message diffusé mercredi 28 juillet à la télévision nationale, le président tunisien Kaïs Saïed a promis plusieurs mesures en ce sens. Entre autres : la lutte contre la corruption des commerçants, l’inflation galopante, les pénuries organisées…Un message qui intervient trois jours après avoir renvoyé le Premier ministre et suspendu le Parlement pour 30 jours. Des décisions considérées comme un coup de force constitutionnel.
Il était attendu sur la nomination d’un nouveau chef du gouvernement, mais Kaïs Saïed a préféré botter en touche ce mercredi soir dans son discours.
Il a appelé à la baisse des prix des denrées alimentaires, source de souffrance selon ses mots pour de nombreux Tunisiens.
Le président s’en est notamment pris aux hommes affaires qui constituent artificiellement des stocks pour monter les prix.
Selon lui, ils s’exposent à des poursuites judiciaires.
« Kaïs Saïed veut remettre en cause les pratiques (de corruption) et répondre aux préoccupations des Tunisiens à bout », estime un observateur.
Lutte contre la corruption
Kais Saied se place en opposition aux élites politiques et économiques. Il a ainsi refusé en janvier de recevoir le serment de ministres pourtant validés par le Parlement, estimant que les soupçons de corruption pesant sur eux l’en empêchait.
Dix ans après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali, les problèmes du chômage, de la dégradation des infrastructures publiques et du pouvoir d’achat, à l’origine du soulèvement contre son régime autoritaire, n’ont jamais été résolus.
Et la Tunisie fait face à un mur de dettes.