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La plupart des instituts de sondage le classaient en tête des intentions de vote. Alors que la campagne pour l’élection présidentielle s’ouvre dans quelques jours, l’homme d’affaires Nabil Karoui, a été arrêté vendredi dans le nord-ouest du pays, a affirmé son parti Kalb Tounes, comme relayé par Jeune Afrique. Une interpellation qui intervient un mois et demi après son inculpation pour « blanchiment d’argent ». Des mains tapis dans l’ombre seraient-elles derrière cette situation qui compromet ses chances de poursuivre sa course au fauteuil présidentiel? L’opinion s’interroge.
« Une quinzaine de voitures de police ont bloqué la route et se sont précipitées vers la voiture de Nabil Karoui avant que des policiers civils armés lui demandent de venir avec eux en disant qu’ils avaient des instructions pour l’arrêter« , a déclaré Oussama Khlifi, un responsable du parti.
Accusé de montages financiers occultes, l’intéressé évoquait une « analyse erronée » et dénonçait une sanction politique.
L’annonce en fin mai dernier de sa candidature avait déjà provoqué une levée de bouclier.
Se positionnant comme candidat des plus démunis, Nabil Karoui ainsi que son frère Ghazi ont été interdits par la justice de quitter le territoire tunisien, voyant également ses avoirs gelés.
Fondateur de la chaîne de télévision Nessma TV et entrepreneur humanitaire, Nabil Karoui, 55 ans, a vu sa cote de popularité grimpée dans les sondages en décembre 2018 pour atteindre les 32 % d’intentions de vote début mai.
De quoi inquiéter et perturber ses rivaux, mais aussi les formations politiques qui n’ont pas évalué le phénomène « Karoui ».
