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Tunisie : magistrats et avocats dénoncent la « mainmise » du pouvoir sur la justice

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Le 1er juin 2022, le président tunisien Kais Saied avait révoqué 57 magistrats par décret présidentiel, les accusant de corruption et d’entrave à plusieurs enquêtes. Jeudi 1er juin, un an jour pour jour, des dizaines de magistrats, avocats et militants de la société civile ont protesté à Tunis, dénonçant la « mainmise » du pouvoir sur la justice.

« Le peuple veut des magistrats et non des esclaves », « la magistrature est un pouvoir et non pas une fonction », ont scandé les manifestants, rassemblés devant le Palais de justice, sous le contrôle étroit de policiers en civil.

Selon Me Ayachi, opposant virulent sous le régime autoritaire du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, 37 plaintes ont été déposées depuis janvier contre la ministre de la Justice Leila Jaffel pour « violation de la loi ».

Le président Saied « intimide les magistrats par ses déclarations, exprimant sa position sur plusieurs affaires politiques et juridiques », accuse-t-il.

« Il y a des magistrats qui ont peur d’être révoqués eux aussi s’ils n’appliquent pas les ordres. »

A noter que selon la nouvelle Constitution qu’il a fait promulguer pendant l’été 2022, le président désigne les magistrats sur proposition du Conseil supérieur de la magistrature dont c’était auparavant la prérogative.




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