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Ukraine: de la fiction à la réalité… l’humoriste Volodymyr Zelensky devient président de la République

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Comédien, novice en politique et candidat sans programme, Volodymyr Zelensky, 41 ans, est le nouveau chef d’Etat de Ukraine. Il a remporté ce dimanche la présidentielle avec une majorité écrasante au second tour, en recueillant 73,2% des voix contre le sortant Petro Porochenko (24,4%). C’est ce qu’a indiqué la Commission électorale après dépouillement de 85% des bulletins. Il devient ainsi le plus jeune président ukrainien. Un véritable coup de tonnerre

Père de deux enfants et diplômé en droit, Volodymyr Zelensky est originaire de la ville industrielle de Kryvy Rig, dans le centre de l’Ukraine. 

Mais c’est sur scène et à l’écran qu’il a fait carrière, dans des show humoristiques et des films populaires en Ukraine mais aussi en Russie.

« Je suis clown et j’en suis très fier »

Volodymyr Zelensky est notamment connu et populaire pour son rôle de président dans la série télévisée « Serviteur du peuple ». Il y incarne un professeur d’histoire honnête et intègre, arrivé par hasard à la tête de l’État. Il a d’ailleurs joué sur la confusion avec ce personnage lors de la campagne présidentielle, en nommant par exemple son parti « Serviteur du peuple », comme la série.
Annonçant la couleur d’une campagne spectacle, son annonce de candidature avait été diffusée la nuit du Nouvel an par 1+1, une chaîne privée, à la place des voeux du président Porochenko.


« Quand j’ai annoncé que je briguais la présidence, on m’a qualifié de clown. Je suis clown et j’en suis très fier », déclarait-il en début de campagne.


Accusé de fraude

Volodymyr Zelensky a profité du mécontentement des Ukrainiens à l’égard de leurs élites, jugées corrompues et inefficaces. Son opposant défait, le président sortant Petro Porochenko, a payé les scandales de corruption incessants depuis l’indépendance en 1991, les difficultés économiques de l’un des pays les plus pauvres d’Europe, et son incapacité à mettre fin au conflit qui endeuille son pays.
Mais Volodymyr Zelensky n’est pas sorti indemne de cette campagne présidentielle. Il a été accusé de fraude par un site d’investigation ukrainien, qui a révélé que l’humoriste possédait une villa non-déclarée au fisc dans le quartier des oligarques russes sur une côte italienne.


Il est également accusé d’être une marionnette de l’oligarque Igor Kolomoïski, ennemi du président Petro Porochenko, ce que le comédien dément. C’est cet homme d’affaires qui finance la série Serviteur du peuple et possède la chaîne 1+1, qui aurait été grandement favorable au candidat Zelensky pendant la campagne.

Lui-même entrepreneur à succès, Volodymyr Zelensky a fait fortune dans la production audiovisuelle. Une fortune réinvestie en partie dans « des affaires en Russie, en l’occurrence des sociétés de production gérées via des compagnies offshore basées à Chypre », ont révélé fin janvier des journalistes d’investigation, dans une enquête rapportée par FranceInfo. Le candidat a d’abord nié l’information, avant de promettre qu’il allait revendre ses parts.

« Pas de promesses, pas de déceptions »
Volodymyr Zelensky a évité les meetings électoraux pendant la présidentielle, limitant les contacts avec les électeurs aux spectacles de stand up de sa troupe Kvartal 95. Il s’exprime principalement dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux plutôt qu’à la télévision ou dans la presse.


Mais difficile de lire un programme clair lors de ses apparitions. « Je ne vais pas vous faire des promesses inutiles », avait-il déclaré le soir de sa candidature. Le slogan « pas de promesses, pas de déceptions » avait ensuite rythmé sa campagne.

Accusé d’incompétence par ses opposants, il s’est toutefois entouré de conseillers réformateurs. Lors de sa première conférence de presse après sa victoire, Volodymyr Zelensky a dit souhaiter « relancer » le processus de paix de Minsk et « arriver à un cessez-le-feu », en référence aux accords signés en février 2015 dans la capitale bélarusse sous l’égide de Kiev, Moscou, Paris et Berlin.

Il a qualifié de « priorité numéro un » le retour dans leur pays de « tous nos prisonniers », notamment militaires. En novembre dernier, la Russie a capturé, après avoir ouvert le feu, trois navires de guerre ukrainiens avec 24 marins à leur bord au large de la Crimée.

Source: BFMTV



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