En poste depuis huit ans, le double mandat de Moussa Faki Mahamat, à la tête de la Commission de l’Union Africaine, s’achève cette année.
Alors que l’ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad laisse derrière lui un bilan mitigé, entre renforcement des partenariats internationaux et crise du leadership continental africain, trois candidats s’affrontent pour lui succéder : le Kényan Raila Odinga, le Malgache Richard Randriamandrato et le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf.
Quel que soit le vainqueur, il aura fort à faire pour redorer le blason d’une institution dont on critique souvent l’inefficacité et l’impuissance.
Dans la foulée, le président de la commission n’a pas réussi à parler d’une voix forte pour résoudre le conflit qui s’enlise au Soudan.
Après l’échec de la médiation menée par l’IGAD, un leadership solide aurait été nécessaire pour alerter sur la gravité de la crise face aux puissances mondiales, distraites par le conflit ukrainien.
Autre échec, en 2021, quand malgré un rapport à charge sur la transition au Tchad, rapport qu’il appuyait, Moussa Faki Mahamat n’a pas été soutenu par la Commission.
Pour lui, ces critiques s’expliquent en partie par le mandat de cette commission et un mandat bien plus limité que la Commission de l’Union européenne, car les pays membres de l’UA conservent toute leur souveraineté et leurs pouvoirs.