« Nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels consécutifs », stipule l’article 27 de la Constitution sénégalaise. Macky Sall, qui est en plein exercice de son second mandat, va-t-il se conformer à ces dispositions ? Ou prendra-t-il le risque de jeter les Sénégalais dans la rue s’il se représente ? A 19 mois de la prochaine présidentielle, rien ne permet de savoir ce que ce dernier a en tête.
« Je répondrai à cette question après les législatives », assurait le chef de l’État dans une interview récente.
Reste que les prochains mois s’annoncent délicats. Car si le chef de l’État décide, conformément à sa promesse récente, de ne jamais poser un acte qui serait contraire à la Constitution, se poseront à lui deux défis ultimes.
D’abord, désigner un dauphin au sein de sa majorité, où les prétendants ne manquent pas, sans provoquer une guerre civile dans ses rangs.
Ensuite, permettre à son successeur de poursuivre son œuvre en maintenant en vie la coalition Benno Bokk Yakaar, où l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel) peut compter sur l’allégeance du Parti socialiste, de l’Alliance des forces de progrès (AFP) et de Rewmi.
Les 19 mois qui séparent l’échéance, ne seront donc pas de tout repos pour Macky Sall puisque les législatives prévues le 31 juillet feront office de prélude à la prochaine présidentielle.
Depuis ses débuts en politique, l’homme a su faire preuve d’un sens aigu de la stratégie, gravissant une à une les marches sans jamais trébucher.