Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour Zineb Souma Yahya Jammeh, l’épouse de l’ancien dictateur gambien Yahya Jammeh. Dans le viseur de la justice gambienne, qui l’accusait d’avoir perçu 2 millions de dollars en liquide via sa fondation, le Trésor américain enfonce le clou mardi 15 septembre, en annonçant des sanctions financières à l’encontre de l’ex-Première dame de la Gambie.
Dans le détail, ce dernière est soupçonnée de contrôler de nombreux avoirs aux États-Unis.
En termes plus clairs, Zineb Souma Yahya Jammeh est pointée du doigt pour avoir matériellement assisté et financé son mari lorsqu’il était au pouvoir.
Le département du Trésor américain lui reproche d’avoir utilisé sa fondation en faveur de la protection des enfants comme couverture pour « faciliter le transfert illicite des fonds à son mari », lit-on dans un communiqué.
C’est une plainte déposée l’été dernier qui aurait mis la puce à l’oreille.
En effet, le 15 juillet, le département américain de la Justice a demandé la confiscation d’une résidence du Maryland acquise avec 3,5 millions de dollars, notamment financés par une filiale détenue par Zineb Jammeh.
Conseiller juridique à Human Rights Watch (HRW), Reed Brody, espère pour sa part « qu’une fois gelés et confisqués, ces fonds seront reversés pour indemniser les victimes de violences sous la dictature de Yahya Jammeh ».
Depuis décembre 2017, faut-il le souligner, les avoirs de l’ancien président gambien aux États-Unis avaient déjà été gelés.
Idem en Gambie où les autorités l’accusent d’avoir détourné près de 50 millions de dollars des caisses de l’État.