N’est pas humoriste qui veut au Zimbabwe. Samantha Kureya alias « Gonyeti », son nom de scène, a très vite été rattrapée par la réalité de son pays. Les sketches très critiques et parodiques de la jeune femme qui touchent notamment police et gouvernement ne sont pas du goût des autorités Zimbabwéennes.
Au moment où elle s’attend le moins, la jeune femme a été enlevée, battue et forcée de boire les eaux usées avant d’être libérée au petit matin. Gonyeti serait accusée de plomber l’action du gouvernement avec ses sketchs.
Les faits ont été d’abord rapportés par le frère de la victime et ensuite par un collègue. Le frère de « Gonyeti », Jonathan Gasa, a déclaré à la BBC qu’environ six hommes masqués et armés ont pris d’assaut la maison de la comédienne mercredi soir, l’ont emmenée, l’ont déshabillée et agressée.
Elle aurait été retrouvée le lendemain dans « la brousse », dans la banlieue de Harare par un collègue qui l’a conduit à l’hôpital pour des soins. Sonnée par le cours des événements, la jeune femme espère » juste que ça changera ».
Du temps de Robert Mugabe, la jeune femme avait déjà reçu d’avertissement pour ses sketchs qui prenaient un caractère politique.
« J’espère qu’au Zimbabwe, nous aurons la liberté de parler du président sans avoir d’ennuis, la liberté de parler de qui que ce soit sans que la police ne vienne vous chercher », a-t-elle déclaré.
Il l’a prise et l’a emmenée à l’hôpital pour des scanners qui n’ont confirmé aucune fracture. Mais il s’inquiétait toujours pour sa santé parce qu’elle a été obligée de boire des eaux usées, a-t-il ajouté.
La liberté d’expression a du chemin à faire dans ce pays de l’Afrique australe.