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OIF: quand Michaëlle Jean encaisse les coups sans élever la voix

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Vertement critiquée pour ses quatre années passées à la tête de l’organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, se bat et se débat pour se faire réélire.  En ce temps, sa principale adversaire Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, a déjà l’appui de la France et de l’Union africaine.

Du 6 au 12 octobre, à Erevan, la capitale de l’Arménie, se tiendra le sommet de l’OIF. Une occasion pour les pays membres de désigner le ou la secrétaire générale de l’Organisation pour les quatre prochaines années.

Mais depuis quatre mois, la candidate canadienne semble dégringoler dans les sondages quant à sa réélection. Le soutien affiché de Paris influence énormément sur le choix du prochain ou prochaine secrétaire de l’OIF.

Louise Mushikiwabo est présentée comme favorite. Et Michaëlle Jean le sait bien. D’ailleurs, elle dit lire tout cela dans la presse. Seulement, « je suis trop occupée par les dossiers que je porte, à la veille de ce sommet ».

En dépit de tout, elle reste concentré sur les deniers instants de son mandat en cours tout en demeurant convaincue de pouvoir arracher un second dans le huis-clos des chefs d’État lors du sommet de la Francophonie.

Interrogée sur le fait que seuls le Canada et Haïti ont exprimé publiquement leur soutien à sa candidature alors que Louise Mushikiwabo a accumulé les soutiens, l’ancienne gouverneure générale du Canada a répondu en ces termes:  » De mon côté, je travaille ».

« Je suis la secrétaire générale de la Francophonie. Je rentre des États-Unis, où s’est tenue l’Assemblée générale de l’ONU. J’ai participé aux réunions de haut niveau sur la Centrafrique, le Mali et le Sahel… », a-t-elle ajouté, dans un entretien exclusif avec hebdomadaire Jeune Afrique.

Elle souligne que sa campagne se résume dans la présentation de son bilan qu’elle juge « appréciable et apprécié ».

A la question de savoir si l’on devait retenir une seule chose de ces quatre années, laquelle serait-elle ? Michaëlle Jean répond en substance:

Dès 2014, j’ai senti que notre plus grand défi serait sécuritaire. Les journalistes disaient : « Que vient faire la question sécuritaire en Francophonie ? » Je leur répondais : « Savez-vous seulement dans quel monde nous vivons ? »

Ma feuille de route était très ambitieuse. On y trouvait les questions de développement, avec la stratégie économique et numérique. Mais sans paix et sans sécurité, le développement est mis à mal. J’ai cherché à ce que les actions de terrain aient un impact, avec la création d’emploi via le soutien à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes.

Nous avons touché treize pays d’Afrique et de l’océan Indien, 20 000 jeunes et femmes. C’est autant de candidats de moins à la migration, à la radicalisation et à l’embrigadement.

Et en trois ans, j’ai déployé plus d’une centaine de missions d’accompagnement de ces processus électoraux et une cinquantaine de missions de médiations.

 

 

 




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