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À moins de deux ans de l’élection présidentielle, les tensions internes au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), principal rival du RHDP au pouvoir, alimentent le débat politique. Malgré la désignation de Tidjane Thiam comme candidat avec plus de 99 % des voix à la convention du parti, des contestations persistent en interne, fragilisant la cohésion du PDCI.
Pour le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, cette situation ne suscite aucune inquiétude du côté du pouvoir. « Le PDCI, dans son état actuel, ne fait peur à personne », a-t-il déclaré sur le plateau de TV5 Monde, balayant d’un revers de main l’impact potentiel de l’ancien patron de Credit Suisse sur l’échiquier politique.
Tout en refusant de commenter le choix du parti d’opposition, Coulibaly estime que le RHDP n’a pas à s’alarmer. « Chaque formation politique choisit le cheval qu’elle juge capable de mener la course. Ce n’est pas notre problème », a-t-il affirmé, avant de rappeler que le PDCI devait avant tout résoudre ses propres querelles internes.
En effet, malgré un large soutien de la base militante, la candidature de Tidjane Thiam est loin de faire l’unanimité. Jean-Louis Billon, figure influente du parti, s’est publiquement opposé à sa désignation. De son côté, Valérie Yapo a saisi la justice pour contester la légitimité de Thiam à la tête du parti, allant jusqu’à demander sa suspension. Dans ses récentes déclarations, elle a même suggéré au PDCI de réfléchir à une alternative, citant notamment Jean-Louis Billon parmi les profils capables de représenter efficacement le parti en 2025.
Malgré ce climat de division, le RHDP, dont le candidat pourrait être une fois de plus Alassane Ouattara, affiche sa sérénité. Reste à voir si le PDCI parviendra à surmonter ses dissensions pour représenter une véritable alternative lors du prochain scrutin.
