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Présidentielle à Madagascar: jet privé, hélicoptère, achat de voix…une affaire de gros moyens !

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Les Malgaches se rendront aux urnes le 7 novembre pour le compte du premier tour de l’élection présidentielle. Un second tour se tiendra éventuellement le 19 décembre si aucun candidat n’obtient plus de 50 % au premier tour.

A en croire le Premier ministre Christian Ntsay, ces dates renforceront « l’apaisement politique » et conduiront, « à une vraie élection qui va résoudre le problème de Madagascar ».

Alors que le dépôt de dossier des candidatures auprès de la Haute Cour constitutionnelle a démarré depuis le 1er août dernier, les déclarations d’intention permettent pour l’instant d’identifier une quarantaine de candidatures. Cette cour devrait rendre publique le 21 aout, la liste officielle des candidats autorisés à prendre part à ce scrutin.

Une élection à grands enjeux qui appelle le déploiement de grands moyens de la part de certains candidats, déjà en pré-campagne, à trois mois du scrutin présidentiel.

Eh oui, certains d’entre eux sillonnent le pays en jet privé, hélicoptère, et animent des meetings dans lesquels les plus grands artistes malgaches se produisent. Un fait qui pose un réel problème de plafonnement des fonds de campagnes, qui risque de créer une « inégalité des chance »s entre les candidats.

Selon Faraniaina Ramarosaona, coordinatrice des actions de lutte contre la corruption au sein de la plateforme de la société civile Rohy, « cette absence de plafonnement peut provoquer d’autres effets négatifs comme l’achat de vote ».

En matière d’élection en Afrique comme partout ailleurs, les consciences s’achètent et les scrupules se vendent. Une assertion qui trouve son fondement dans le contexte politique malgache, d’autant plus qu’à Madagascar, « on ne vote pas pour un idéal, mais pour une personnalité », affirme le juriste Anaclet Imbiki.

Dans cette course au fauteuil présidentiel, il n’est pas étonnant de retrouver un pasteur, une chanteuse de zouk, un ex-Premier ministre, la présidente du syndicat des magistrats de Madagascar, aux cotés des figures politiques telles qu’Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, tous deux ex-chef de l’Etat.

« Il faut y voir bien sûr une part de conviction, quand bien même les postulants savent qu’ils n’auront pas les moyens d’aller au bout. Mais c’est aussi un calcul politique puisque certains visent l’achat de leurs voix au second tour. A ce moment, il y aura des coalitions, ce qui leur permettra alors de monnayer leur soutien à l’un des deux finalistes. Avec à la clef le remboursement des frais engagés et la promesse d’un poste en cas de victoire », explique pour sa part la chercheuse en sciences politiques Ketakandriana Rafitoson, au micro de RFI.

 

 




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