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Sierra Leonne: premier pays au monde à utiliser la blockchain durant ses élections

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Le 7 mars, les élections en Sierra Leone ont marqué un jalon mondial: les premières élections présidentielles au monde en blockchain.

Alors que le président Ernest Bai Koroma quitte son poste après avoir purgé deux mandats de cinq ans, le maximum autorisé par la constitution, les Sierra-léonais ont dû choisir parmi 16 candidats, dont Samura Kamara, ancien ministre des Affaires étrangères, et Julius Maada Bio, ancien chef d’Etat militaire et candidat du principal parti d’opposition.

Fait marquant, dans le district de l’ouest de la Sierra Leone, le plus peuplé du pays, les votes ont été enregistrés manuellement par Agora, une fondation suisse offrant des solutions de vote numérique, utilisant une blockchain autorisée.

L’idée était simple: de la même manière que la technologie blockchain permettait d’assurer la transparence avec les transactions de devises en utilisant des registres publics, en enregistrant chaque vote sur blockchain, Agora assurait la transparence avec les votes émis dans le district.

Alors que les entrées sur les blockchains autorisées peuvent être vues par tout le monde, les entrées ne peuvent être validées que par des personnes autorisées.

Cette innovation intervient dans un contexte où le manque de transparence a entaché de nombreuses élections à travers le monde, mais particulièrement en Afrique. En Sierra Leone également, la transparence électorale est toujours difficile. Mauvaise connectivité des réseaux, faibles niveaux d’alphabétisation et violences électorales fréquentes sont des défis habituels auxquels sont confrontées les élections.

« Je pense que si nous pouvions le faire en Sierra Leone, nous pouvons le faire partout ailleurs », a déclaré Leonardo Gammar, PDG d’Agora. Selon celui-ci, le vote électronique alimenté par blockchain sera moins cher pour les pays africains, parce que réduisant le coût d’impression des bulletins sur support papier et peut-être, plus important encore, réduisant considérablement la violence électorale.

Le grand enjeu pour Agora est de déployer des solutions pour automatiser l’ensemble du processus électoral avec le vote électronique en utilisant des données biométriques et des clés cryptographiques personnalisées et les votes validés à leur tour par blockchain.

Actuellement, les opposants politiques en République démocratique du Congo sont opposés à l’utilisation de machines électroniques pour les votes, car ils estiment que ceux-ci peuvent être piratés et que les résultats peuvent être manipulés. Contrairement à la technologie de la blockchain.




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