Au total cinq dossiers ont été enregistrés à la clôture des dépôts des candidatures pour le poste du 10e président de l’institution financière panafricaine. Parmi les dossiers retenus, celui d’une femme : la sud-africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, 58 ans. Son pays, l’Afrique du Sud est le quatrième actionnaire africain de la BAD. La candidate compte fédérer les pays anglophones autour de sa candidature. Elle connait d’ailleurs bien la BAD qu’elle a intégré en 2018 en tant que vice-présidente en charge des finances et responsable financière du groupe. En novembre 2021, elle a été nommée vice-présidente principale et directrice financière de l’institution financière panafricaine, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste stratégique. Elle a joué un rôle essentiel dans les décisions financières, les investissements et les priorités économiques de la BAD.
Une autre candidature retient l’attention, celle du Tchadien Mahamat Abas Tolli l’ancien gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale. Le Sénégalais Amadou Hott, le Mauritanien Sidi Ould Tah et le Zambien Samuel Munzele Maimbo sont également candidat.
Selon des sources, le Zambien Samuel Munzele Maimbo et le Sénégalais Amadou Hott partent favoris, la situation semble avoir un peu évolué.
L’élection du président de la BAD est prévue en mai prochain. Dans cette course, plusieurs éléments sont à prendre en considération. Il faut faire campagne pour avoir les voix des 54 pays africains et celles des 27 non africains actionnaires de la BAD. Il faudra surtout avoir dans son escarcelle les onze grands porteurs de voix: Nigeria, États-Unis, Égypte, Japon, Algérie, Afrique du Sud, Maroc, Allemagne, Canada, France et Côte d’Ivoire. Jusqu’à présent, aucun candidat n’a été élu sans le soutien de ces pays.
Avant l’élection, plusieurs changements sont attendus. Il est possible que certains candidats se retirent de la course.
Essama Aloubou