Première femme, élue présidente dans l’histoire de la Namibie, Netumbo Nandi-Ndaitwah a prêté serment ce vendredi à Windhoek, la capitale du pays. Une cérémonie qui intervient après des élections contestées en novembre dernier.
Plusieurs chefs d’État africains ont fait le déplacement pour assister à l’événement. Parmi eux, les présidents de l’Afrique du Sud, de l’Angola, et celui de la Tanzanie, pays dirigé lui aussi par une femme.
Elle a préféré rendre hommage à celles qui l’ont précédée, Ellen Johnson Sirleaf, du Liberia, Samia Suluhu Hassan, de la Tanzanie.
« Elles m’ont préparé le chemin », a-t-elle déclaré. Netumbo Nandi-Ndaitwah a aussi salué les pères fondateurs de la Namibie, Sam Nujoma, décédé il y a trois semaines, et Hage Geingob, disparu l’an dernier.
Elle a remercié son prédécesseur, Nangolo Mbumba, et a repris l’une de ses phrases : « Une nouvelle ère s’ouvre sur notre beau pays ».
Pour construire sur cette nouvelle ère, elle fixe ses priorités : réunir la nation, créer des emplois, renforcer l’éducation, et surtout, lutter contre la corruption.
Netumbo Nandi-Ndaitwah tend aussi la main à l’opposition. « Je servirai tous les Namibiens, quelle que soit leur affiliation politique. »
Et face aux critiques, elle répond : « Je n’ai pas été élue parce que je suis une femme, mais parce que j’en suis capable. »
Un message fort, et un mot d’encouragement aussi, pour d’autres femmes, appelées à marcher dans ses pas. Un symbole salué bien au-delà des frontières, dans toute la communauté de l’Afrique australe.