Les propos du chanteur Alpha Blondy sur le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire continuent de faire des vagues. Invité le 2 avril dernier dans l’émission Couleurs Tropicales sur RFI, l’artiste ivoirien, actuellement en pleine promotion de son album Rise, a affirmé que le président Alassane Ouattara avait contribué à la libération et au retour de l’ancien chef d’État.
« J’ai demandé au président Ouattara… de faire en sorte que Gbagbo ne meure pas là-bas chez les Blancs. Il a tout fait, Gbagbo est rentré », a-t-il déclaré face à Claudy Siar.
Une version des faits que conteste fermement Habiba Touré, avocate personnelle et porte-parole de Laurent Gbagbo. Dans un communiqué diffusé le 5 avril, elle réfute catégoriquement les affirmations du chanteur, insistant sur le fait qu’« Alassane Ouattara n’a jamais facilité le retour de Laurent Gbagbo. Bien au contraire, tout a été mis en œuvre pour l’en empêcher ».
Maître Touré rappelle notamment que Gbagbo s’était vu refuser l’entrée sur le territoire ivoirien, y compris lors des obsèques de sa mère. Pour le camp Gbagbo, la version défendue par Alpha Blondy relève donc d’une réécriture partiale de l’histoire récente.
Dans un contexte politique encore sensible, cette mise au point souligne la persistance de divergences profondes autour des responsabilités dans la crise ivoirienne et de ses suites.