En mission d’information préélectorale en Côte d’Ivoire, une délégation de la CEDEAO a rencontré ce lundi la Commission électorale indépendante (CEI). L’objectif : s’enquérir de l’état d’avancement du processus électoral en amont de la prochaine présidentielle.
La CEI a rassuré ses visiteurs sur la transparence et la régularité du processus en cours. En réaction, le chef de la délégation, Théodore Holo ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin s’est montré confiant quant à la tenue d’un scrutin paisible :
« Je pense que tout se passera bien. Telle est la volonté de Dieu », a-t-il déclaré.
Pour lui, l’élection doit être une occasion de paix et de cohésion nationale, et non un prétexte à la violence. Il a appelé tous les acteurs politiques à favoriser le dialogue en cas de désaccords, rappelant que : « Les institutions existent pour résoudre les conflits. La violence ne doit plus jamais être une option. »
Malgré les assurances de la CEI, le climat politique reste tendu. La radiation de plusieurs figures de l’opposition , Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé — de la liste électorale suscite de vives protestations. Ces personnalités dénoncent une exclusion injustifiée et affirment leur volonté de réintégrer le processus.
Par ailleurs, l’éventualité d’un quatrième mandat du président Alassane Ouattara continue d’alimenter les débats. L’opposition juge cette ambition contraire à la Constitution et réclame son retrait. Lors du dernier congrès du RHDP, qui le pousse à se représenter, le chef de l’État a demandé un délai de réflexion. À ce jour, sa position reste officiellement inconnue.