Mondialement connu sous le nom de P Diddy, le rappeur américain et producteur de musique, Sean Combs, a été partiellement reconnu coupable mercredi, par un jury fédéral à Manhattan, dans le cadre de son procès pour trafic sexuel.
Il a été acquitté des accusations de traite d’êtres humains et de complot de racket, mais déclaré coupable de transport de prostituées à travers plusieurs États américains, en violation du « Mann Act », une loi fédérale datant de 1910.
Ce texte, rarement utilisé dans les procès contemporains, interdit de transporter des individus à des fins de prostitution sur le territoire national.
Combs, 55 ans, risque jusqu’à 20 ans de prison, selon que les peines soient cumulées ou non.
Le juge fédéral Arun Subramanian a refusé sa libération sous caution, invoquant un risque de fuite et la gravité des faits, ainsi que les antécédents de l’accusé.
Il restera incarcéré au Metropolitan Detention Center (MDC) de Brooklyn jusqu’à l’audience de détermination de la peine, dont la date n’a pas encore été fixée.
A rappeler que l’affaire a bénéficié d’une couverture médiatique massive, alimentée par les témoignages d’anciennes partenaires, dont Cassie Ventura, qui ont décrit une relation marquée par des rapports non consentis, des violences et des échanges financiers déguisés.
Mais pour Dina Doll, avocate spécialisée dans les affaires très médiatisées, la notoriété de l’accusé n’a pas joué un rôle déterminant dans le verdict.
P Diddy nie l’ensemble des faits reprochés. Il évoque une « campagne de démolition » orchestrée selon lui pour mettre fin à sa carrière.