Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé jeudi comme « injustifiées et infondées » les accusations d’espionnage qui pèseraient sur deux ressortissants français emprisonnés en Iran depuis plus de trois ans, et a appelé à leur libération immédiate.
Cécile Kohler, 40 ans, et son compagnon Jacques Paris, 72 ans, ont été arrêtés en mai 2022 et étaient détenus jusqu’au mois dernier à la prison d’Evin à Téhéran, connue pour détenir des binationaux et des Occidentaux souvent utilisés par l’Iran comme monnaie d’échange dans les négociations avec l’Occident.
Un diplomate français a pu les rencontrer en début de semaine, alors que les familles exigeaient des preuves de leur vie, à la suite des récentes frappes israéliennes sur la prison.
La visite du diplomate français a eu lieu dans une prison au sud de Téhéran, mais on ne sait pas où ils sont détenus, a déclaré la famille de Kohler.
Comme d’autres prisonniers, M. Kohler et Mme Paris ont été transférés de la prison d’Evin à la suite des frappes israéliennes.
M. Barrot a déclaré jeudi que « les autorités iraniennes ne nous ont pas formellement notifié les accusations portées contre nos deux compatriotes ».
Si elles étaient confirmées, « nous les considérerions comme totalement injustifiées et infondées », a déclaré M. Barrot.
La France exige « la libération immédiate et inconditionnelle de Cécile Kohler et de Jacques Paris », a-t-il ajouté.