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Charles Blé Goudé

Affaire « Gbagbo a gagné en 2010 » : voici la position de Blé Goudé

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Face aux récentes déclarations de Robert Bourgi, l’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, qui affirme que Laurent Gbagbo était le véritable vainqueur de la présidentielle ivoirienne de 2010 face à Alassane Ouattara, l’ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé a donné sa position.

A en croire le président du COJEP et ancien codétenu de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), le moment choisi pour faire ces révélations est suspect. 

« Le timing de cette intervention est très suspect », a-t-il déclaré.

Blé Goudé accuse Bourgi, une figure controversée en raison de ses relations avec les cercles de pouvoir africains, de tenter de « réveiller les vieux démons » à un moment délicat pour le pays. 

« Je suis convaincu qu’il n’agit pas au hasard. Il a un objectif précis », a-t-il déclaré.

De plus, Blé Goudé a critiqué ce qu’il considère comme une tentative de Bourgi de se racheter, dénonçant son absence de soutien envers Laurent Gbagbo durant les périodes difficiles. 

« Il prétend vouloir apaiser sa conscience. Non, M. Bourgi, votre conscience ne sera pas apaisée. Elle restera aussi sale que l’argent que vous avez transporté », a-t-il lancé.

Il a rappelé que Bourgi, qui se présente maintenant comme un ami de Gbagbo, ne l’a jamais visité pendant ses années d’incarcération à La Haye. 

« Pendant toutes ces années de souffrance, j’étais assis sur le même banc des accusés que le président Laurent Gbagbo, sous les projecteurs du monde entier, accusé d’avoir tué son peuple. Où était l’ami Bourgi quand Laurent avait besoin de lui pour dire que cet homme accusé n’est pas un criminel, mais une victime ? » s’est-il indigné.

Par ailleurs, Blé Goudé a mis en garde contre les intentions de Bourgi, affirmant que la Côte d’Ivoire ne doit pas se laisser diviser par des interventions extérieures. 

« Ce livre ne nous apporte rien. Ne laissons personne raviver les vieux démons. Il est temps d’apprendre des leçons de notre histoire », a-t-il conclu.




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