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Africa Top Success Awards : votez pour Faure Gnassingbé

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Faure-GnassingbéD’entrée de jeu, Faure Gnassingbé est présenté comme le seul fils de l’ancien président togolais le feu Eyadema Gnassingbé, qui a fait carrière dans la politique. Celui-là qui sera porté au pouvoir par l’armée, suite au décès le 05 février 2005, du patriarche qui a dirigé le Togo pendant 38 ans. Un règne de près de quatre décennies sans partage.

Sous la pression de l’opposition, de l’Union africaine et de la communauté internationale, Faure Gnassingbé démissionnera  avant de se faire élire en avril 2005 sous la bannière de l’ancien parti unique, le Rassemblement du peuple togolais (RPT). Un parti dont il se séparera progressivement pour lancer en avril 2012, l’Union pour la République (Unir).

Pour remporter successivement les présidentielles de 24 avril 2005, 4 mars 2010 et 25 avril 2015, Faure Gnassingbé a su conquérir les cœurs des Togolais qui lui ont accordés leurs voix tandis que certains de ses adversaires scandaient des slogans à la plage et sur les chaines de télévision et radios privées de la capitale.

Sa force réside dans sa connaissance intime du Togo profond et des faiblesses de l’opposition. Une opposition visiblement déchirée par des guerres intestines et des intérêts partisans. Les marches hebdomadaires initiées depuis 2010 par une frange de l’opposition pour contester la victoire de Faure, n’ont pu produire les résultats escomptés. Le numéro un togolais est toujours assis confortablement dans son fauteuil.

Brillant de mille feux à l’extérieur, Faure Gnassingbé clignote malheureusement à l’intérieur.
Réticent à opérer des réformes institutionnelles et constitutionnelles notamment la limitation du mandant présidentiel, l’opposition accuse le pouvoir de faire du dilatoire. Les multiples dialogues inter togolais se sont soldés par des claquements de portes de la part des opposants « radicaux » dont Jean-Pierre Fabre, le Chef de file de l’opposition, leader de l’Alliance nationale pour le changement (Anc) et ex-candidat du CAP 2015, un regroupement de partis à la dernière présidentielle. Fabre demeure pour sa part, l’espoir des quartiers frondeurs de la capitale et du petit peuple des conducteurs de motos-taxis communément appelés les « zémidjan ».

La gouvernance de Faure est par ailleurs mise à rude épreuve par des grèves à répétition dans la fonction publique, notamment dans l’éducation. Des mouvements d’humeur marqués ces derniers mois par la descente des élèves dans les rues dans les grandes villes du pays.

Preuve de sa position au sein du clan Gnassingbé, le jeune Faure se retrouve être l’aîné de la famille même s’il n’en est pas un. Même si l’harmonie semble régner en maitre absolu au sein du clan, le tissu familial reste déchiré par l’affaire Kpatcha Gnassingbé, le demi-frère de Faure, qui croupit dans les geôles depuis avril 2009, pour atteinte à la sureté intérieur de l’Etat. En termes plus claires, Kpatcha a été arrêté  puis jeté en prison pour avoir tenté de renverser son frère-président.

Entouré d’une nouvelle génération de ministres et conseillers, technocrates pour la plupart, Faure prend soin tout de même de ménager les caciques de l’ancien régime.

Porté par un taux de croissance de 5 % à plus de 6 % depuis, le pays bouge: nouvelles routes, nouveau port, nouvel aéroport, liberté d’expression et progrès sociaux incontestables.

L’on note également une nette amélioration du climat des affaires. Le Togo fait partie des  économies au monde qui ont le plus réformé la réglementation des affaires, selon « Doing Business ». L’autre « reforme » qui continue d’alimenter la polémique demeure le regroupement des douanes et des impôts au sein d’un office unique dénommé Office togolais des recettes (OTR), une expérience inédite en zone franc CFA,  inspirée du Rwanda.

Parlant couramment l’anglais en plus du français, la langue officielle du pays, Faure est cependant différent de son père. Il ne cultive pas de réseaux en Europe qu’il maitrise pourtant très bien. Jacques Chirac était hostile à sa candidature en 2005, Nicolas Sarkozy a qualifié sa première élection de « mascarade » et François Hollande ne l’appelle plus au téléphone.

Le culte de la discrétion et la maîtrise de l’image, c’est sa marque de fabrique. C’est un homme entouré de mystère. Il communique très peu et ses rares sorties médiatiques sont toujours scrutées à la loupe par la presse locale. Ce qui laisse libre cours aux rumeurs de tout genre. Les plus croustillants sont notamment ceux de ses « nombreuses » maitresses parmi lesquelles il peine à en légitimer une, celle-là qui aura l’honneur d’être la Première dame du Togo.

Eh oui, le président togolais demeure le seul Chef d’État officiellement célibataire du continent.
Au pouvoir depuis 2005, Faure Gnassingbé demeure le seul dirigeant de l’Afrique subsaharienne qui totalise encore trois mandats. Un contraste avec un vent de changement qui s’opère sur le continent avec le départ de certains présidents et d’autres qui refusent de briguer un 3è mandat.

Faure Gnassingbé a vu le jour le 6 juin 1966 à Lomé. Sa mère Sabine Mensah, est une native de la région des plateaux (sud du pays). Son père, cité plus haut, est issu de la région de la Kara (nord).

Passé par le lycée militaire de Saint-Cyr et l’université Paris-Dauphine en France, Faure Gnassingbé est titulaire d’un Master of Business Administration (MBA), obtenu au George Washington University aux États-Unis.

Il est catholique pratiquant, adepte de la marche et de la randonnée et amateur de musique classique.




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