Le XVIIe sommet des affaires États-Unis-Afrique s’est déroulé du 22 au 25 juin 2025 en Angola, en présence de plusieurs chefs d’État du continent et de représentants de l’administration américaine. Au menu des discussions : minerais, pétrole, infrastructures et accords commerciaux.
Luanda a accueilli pour la première fois – le sommet économique États-Unis–Afrique. La rencontre qui a réuni les pays africains et les États-Unis s’est ouverte, ce dimanche 22 juin, à Luanda, avec plus de 1 500 participants venus des États-Unis et de tout le continent. Plusieurs chefs d’États et de gouvernements ont marqué de leur présence, notamment le président gabonais Brice Oligui Nguema, le Congolais Félix Tshisekedi ou encore le Premier ministre malgache Christian Ntsay.
Un sujet important a meublé les échanges, celui de la construction du corridor de Lobito. Il s’agit d’une infrastructure ferroviaire stratégique pour l’acheminement de minerais allant de la RDC à l’Angola. Infrastructure soutenue par les Américains. «Nous sommes profondément engagés en faveur du corridor de Lobito,» a déclaré Troy Fitrell, directeur du Bureau des affaires africaines du Département d’État américain, lors d’une conférence de presse organisée dans le cadre du 17e Sommet des affaires États-Unis-Afrique.
Il a souligné le fort engagement de Washington et des partenaires privés dans cette importante infrastructure ferroviaire, notant que l’objectif est de mobiliser cinq milliards de dollars d’investissements pour le corridor, en attirant de nouveaux partenaires.
L’African Growth and Opportunity Act (Agoa) a également été abordé. L’accord commercial Afrique-États-Unis prend fin en septembre 2025. Donald Trump pourrait repousser à une date ultérieure des discussions cruciales dans la compétition mondiale, dix jours après l’annonce par la Chine de son intention d’exonérer quasiment tous les pays africains de droits de douane pour leurs exportations vers son territoire.
Les échanges ont mis en lumière quatre secteurs phares qui ont particulièrement séduit les partenaires américains, en tête desquels se trouvent les énergies renouvelables. Le Maroc, pionnier du solaire et de l’éolien en Afrique, a présenté sa stratégie ambitieuse visant 52 % d’énergies vertes d’ici 2030. Les investisseurs américains n’ont pas caché leur intérêt pour les complexes solaires de Ouarzazate et les parcs éoliens du Royaume.
Initié sous le thème «Les voies de la prospérité : une vision commune du partenariat entre les États-Unis et l’Afrique,» le 17è Sommet des affaires USA-Afrique s’est terminé le 25 juin dernier.
Essama Aloubou