Ouvert à Libreville le 1er mars, le One Forest Summit a pris fin ce 2 mars. Cette rencontre internationale consacrée à la protection des forêts tropicales et notamment celles du bassin du Congo a vu la participation de plusieurs dirigeants africains et du président français Emmanuel Macron. Echanges, débats entre acteurs écologistes, membres de la société civiles, chefs d’États et de gouvernement ont meublé ces deux jours d’activités. Que sera l’après-One Forest Summit ?
Alors que l’Amazonie résiste de moins en moins aux effets du changement climatique, tous les regards sont maintenant tournés vers les forêts de l’Afrique centrale qui continuent de produire du CO2 pour sauver la planète. Mais d’abord, il faudra préserver les forêts du bassin du Congo. Tel est l’enjeu de ce sommet.
Pour le commissaire général du Centre de recherche scientifique et technologique du Gabon, Alfred Ngomanda, la solution c’est le financement. « C’est anormal qu’on puisse vendre un litre de carburant à un euro et qu’on ne puisse pas acheter une tonne de CO2 à 50 dollars », s’indigne-t-il en exigeant qu’on mette des moyens afin de rémunérer les efforts des pays du bassin du Congo pour protéger une forêt considéré à juste titre comme le poumon du monde.
Le « Plan de Libreville » est né
A l’issue de ce sommet, les six chefs d’États présents ont adopté un document baptisé « plan de Libreville » qui s’inspire des principales résolutions de la COP27 notamment la lutte contre la déforestation comme solution efficace pour combattre le changement climatique.
Afin de relever le défi de conservation des forêts, de la protection du climat et de la biodiversité, un fonds doté d’une enveloppe de 100 millions d’euros a été créé.
« Nous allons mettre 100 millions d’euros additionnels pour les pays qui souhaitent accélérer leur stratégie de protection des réserves vitales de carbone et de biodiversité dans le cadre des partenariats », a promis le président français Emmanuel Macron avant de détailler : 20 millions d’euros viendront de la Fondation Walton, Conservation international investira 30 millions d’euros et la France endosse la moitié de cette donation à raison de 50 millions d’euros.
Les engagements de l’après-One Forest Summit
En parallèle, les chercheurs ont lancé le projet One Forest Vision qui ambitionne d’évaluer les trois grands bassins forestiers du monde (la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est) en les cartographiant dans les prochaines années.
Les chefs d’entreprises, réunis dans un One Forest Business Forum, prévoient créer dix millions d’emplois dans les activités liées à la gestion durable des forêts d’ici 2030.
Pour sa part, le chef de l’État gabonais Ali Bongo espère que le One Forest Summit ne sera pas un sommet de plus et que les actions collectives porteront effectivement des résultats pour sauver la planète. Le président français a émis le vœu de voir le One Forest Summit devenir une rencontre annuelle, afin d’évaluer les engagements pris ainsi que les résultats obtenus.