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Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman (also known as MBS) attends a speech given by his father, King Salman bin Abdulaziz during a visit to province of Tabuk, Saudi Arabia on November 18, 2018. Photo by Balkis Press/ABACAPRESS.COM

Arabie saoudite : plus de 1 000 condamnations à mort sous le règne de Ben Salmane

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Alors que plusieurs pays dans le monde consentent des efforts pour abolir la peine de mort, elle est toujours en vigueur en Arabie Saoudite. Bien que la monarchie du Golfe ait proclamé au niveau international qu’elle avait mis fin à cette pratique, en 2020.

Selon un rapport publié mardi, par deux organisations de défense des droits humains, les exécutions dans ce pays ont presque doublé sous Mohammed Ben Salmane, dirigeant de fait du royaume.

Plus de 1 000 condamnations à mort ont été appliquées depuis l’arrivée du roi Salmane au pouvoir en 2015. Une manière de “mater l’opposition”, selon deux ONG.

Il s’agit de Reprieve et l’Organisation saoudienne pour les droits de l’Homme (Esohr).

Les auteurs du rapport, qui analyse les exécutions en Arabie saoudite sur la période 2010-2021, relèvent que “le recours à la peine de mort a augmenté de manière drastique depuis 2015”, année où le roi Salmane a accédé au trône avec son fils, le prince Mohammed ben Salmane, Premier ministre qui dirige de fait les affaires du royaume.

« La machine à mort saoudienne broie des enfants, des manifestants, des femmes vulnérables employées comme domestiques, des passeurs de drogue involontaires et des personnes dont le seul ‘crime’ était de posséder des livres interdits ou de parler à des journalistes étrangers », dénonce dans un communiqué Maya Foa, la directrice de l’ONG Reprieve.

Entre 2010 et 2021, 542 exécutions (43 % de l’ensemble) ont eu lieu pour des infractions non mortelles, et l’écrasante majorité de ces exécutions ont été des condamnations à mort discrétionnaires (94 %, soit 513 sur 542).

“L’Arabie saoudite a recours à la peine de mort y compris pour mater l’opposition, pour mater les voix dissonantes. Il s’agit pour le pouvoir en place de contrôler la population pour supprimer tout droit d’expression, tout droit de manifester, tout droit d’association… Tout est fait pour faire taire la population saoudienne et les voix dissidentes”, explique à France 24 Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty international France.

L’Arabie saoudite a aussi repris les exécutions pour les infractions liées à la drogue en novembre dernier alors que la Commission saoudienne des droits de l’Homme déclarait avoir pris un moratoire à ce sujet, en janvier 2021.

Mohammed ben Salmane affirmait, pourtant, en mars dernier, à la revue américaine The Atlantic, que le royaume wahhabite s’était « débarrassé » de la peine de mort – sauf pour les cas de meurtre ou lorsque l’accusé « menace la vie de nombreuses personnes ».

Enfin, les exécutions en Arabie saoudite sont “entourées de secret”, concluent les deux ONG, qui précisent dans leur rapport que “le régime refuse de publier ses données sur la peine de mort et n’informe pas les familles des exécutions ou ne restitue pas les corps”.

Avec France 24.




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