A quelques heures du grand rassemblement populaire annoncé par les partis politiques ce 9 mai, le président de transition Assimi Goïta suspend « jusqu’à nouvel ordre, pour raison d’ordre public, les activités des partis politiques sur toute l’étendue du territoire national ».
Cette décision implique une interdiction du rassemblement prévu ce vendredi devant le monument de l’indépendance pour dénoncer le maintien des militaires au pouvoir depuis cinq ans sans élections, le non-respect de la Constitution, les « taxes injustes » et les coupures de courant.
Selon un courrier adressé mardi par les organisateurs au gouvernorat du district de Bamako, ce rassemblement se veut « pacifique, républicain et démocratique ».
Mais face à une campagne de menaces et de violences orchestrée sur les réseaux sociaux, les partis comptent annuler cette manifestation « pour ne pas porter la responsabilité d’éventuels affrontements », selon un ancien ministre très impliqué.