
Collecter les déchets est un métier qui a la cote au Zimbabwé.
Plastique, aluminium ou acier, les poubelles sont des mines d’or, à tel point que ces objets indésirables se transforment en véritables œuvres d’art.
Royd a le don de trouver des trésors dans une montagne de déchets.
Sans emploi en raison d’un handicap, il crée et vend des objets d’arts avec ces ordures. C’est ainsi qu’il nourrit sa famille.
Celle-ci n’hésite pas à l’aider, comme pour une commande de 200 girafes destinée aux États-Unis d’une valeur de 600 dollars.

« Pour fabriquer ces girafes, j’utilise des fils de cuivre de vieux frigos », explique le père de famille.
Même si ce travail rapporte bien plus que le salaire moyen, beaucoup de personnes ne prennent pas au sérieux cette façon de gagner sa vie.
« Quand je récoltais les déchets à un mariage, les gens se moquaient de moi », raconte son épouse Moline. « Je leur ai répondu qu’il y a de l’argent dans les déchets. C’est comme cela que l’on survit. »

Le business de la « récup » n’est plus seulement une activité réservée aux sans-abris, en raison d’un chômage élevé et de déchets qui s’accumulent dans les rues.
Pour célébrer cet état de fait, des promoteurs ont récemment organisé dans le pays une exposition intitulée « Vos déchets vous appartiennent ».
Le but: Faire réfléchir les Zimbabwéens sur les déchets qu’ils laissent, soit un demi-kilo de déchets par jour et par personne.

Laurie Macpherson est responsable du projet.
« Très peu de gens d’ici peuvent se permettre d’acheter les œuvres en raison de la crise économique », explique MacPherson. « Mais on a un contact avec une galerie d’art en Espagne. »
Les défenseurs de l’environnement espèrent changer à terme les mentalités.
Source: BBC Afrique